Le centre de formation professionnelle de Beni Maouche, ouvert en 1998, fait face à d’innombrables problèmes liés aux manque fragrant en moyens humains et matériels, nous apprend Sahki farid, le président de la section syndicale.
«Malgré nos revendications incessantes pour la dotation du centre en moyens humains et matériels, la direction de la formation professionnelle de Béjaïa continue à faire la sourde oreille. Sinon comment laissera-elle notre centre fonctionner sans directeur, intendants et adjoints, trois éléments clés et indispensables pour un bon fonctionnement. Ce qui est encore plus surprenant, l’inspecteur de la formation professionnelle de passage, au lieu de rendre compte à la tutelle de la situation, il n’a pas trouvé mieux que de nous conseiller sa fermeture. Cet inspecteur nous demande simplement de signer notre mort. Autrement dit, c’est nous qui perdrons nos salaires et c’est nos enfants qui iront étudier ailleurs. Même si on a du pain sur la planche, voila autant de raisons qui nous poussent à maintenir le cap en travaillant avec les moyens de bord, en attendant mieux», se révolte notre interlocuteur. Continuant dans la foulée à étaler les problèmes sans se faire prier, il évoqua les moyens matériels. «On nous a rattaché l’annexe de Bouhamza en sus de l’annexe de Laâzib alors que nous n’avons même pas de véhicule pour nos déplacements. Le véhicule de service réformé en 2001, on attend toujours son remplacement. Par ailleurs, devant les pannes incessantes du courant électrique qui surviennent à Beni Maouche, on a demandé depuis belle lurette, la dotation d’un groupe électrogène mettant en exergue l’arrêt pendant des heures des cours en atelier quand une panne survient, notre demande reste une lettre morte», renchérit-il. Evoquant le personnel subalterne, il dira: «Le personnel permanent se fait désirer dans notre centre qui fonctionne avec des agents administratifs ou du corps pédagogique recruté dans le cadre du filet social. Deux enseignantes en couture et tissage traditionnel sont là depuis 12 ans et continuent à exercer en vacataires». S’attaquant à la délivrance tardive des diplômes, il déclara sans ambages : «des stagiaires qui ont terminé leurs formations en 2008 n’ont pas encore reçu leurs diplômes. Les pauvres, ils chôment au lieu d’aller exercer leurs métiers. A l’ANSEJ pour la création de leurs propres entreprises ou chez des employeurs pour un emploi, on leur exige le Sésame que la direction de la formation professionnelle de Béjaïa ne s’empresse pas à leur délivrer». Selon notre interlocuteur, le centre assure des formations en résidentielle dans les spécialités, peinture, couture, banque, secrétariat et électricité et dans le cadre de l’apprentissage avec 4 validations par an. «90% des spécialités ne sont pas dispensées au niveau de notre centre. Sur les 301 recensées par le ministère, nous n’en dispensons en tout et pour tout que 17», explique-t-il. Même si tous les clignotants sont au rouge, le centre a enregistré tout de même un point positif qu’est la réalisation d’un internat pour les apprenants venant de loin. «Les travaux relatifs à la construction d’un internat sont à 80%. On nous a promis son ouverture pour le début de la nouvelle année. Mais, nous ne pourrons y croire que lorsque nous aurions réceptionné tous les équipements appropriés», avoue notre interlocuteur.
L. Beddar
