Melbou / Le développement à pas de tortue

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Le développement à Melbou, une petite agglomération, située à 40km du chef-lieu de wilaya de Bgayet, avance à pas de tortue. C’est, en effet ce que partage un grand nombre de citoyens de la contrée, qui expriment, entre autre, leur mécontentement quant à la gestion de la municipalité depuis maintenant plus de deux années, jugée “catastrophique’’.

“Ou sont les promesses faites de faire du chef-lieu une nouvelle physionomie, d’alimenter les villages en eau potable, de lutter contre le chômage,… ? Hormis les Abribus installés au chef-lieu et quelques projets inscrits dans le PCD, rien n’est encore fait, et il reste beaucoup à faire. Des projets qui s’éternisent, d’autres qui s’arrêtent soudainement, sans aucune explication qui puisse rassurer les citoyens !’’, déclare avec amertume, un habitant du chef-lieu communal.

En effet, au moment où on est satisfait du développement local, dans d’autres communes ; à Melbou, les citoyens estiment que leur commune n’arrive même pas à finaliser les projets lancés il y a longtemps de cela, ni même à inscrire d’autres de grande envergure. Malgré les nombreuses péripéties qui ont jalonné son évolution, l’on pense que la ville conserve ses chances de succès quand on sait qu’elle regorge de nombreux atouts insuffisamment inexploités. Que ce soit l’agriculture ou le tourisme, patrimoines caractérisant la région. Ce

dernier, n’est à ce jour pas développé. “Pas d’activités artisanales ni d’infrastructures d’accueil. Les projets de réalisation des zones d’expansions touristiques et zones d’activités touristiques semblent plonger dans l’oubli’’.

On nous signale, par ailleurs, le calvaire que connaît la région en termes d’AEP. Ce secteur reste encore loin de couvrir les besoins des populations dont certaines sont contraintes de s’alimenter des anciennes sources, qui sont taries ou polluées en cette période des pluies. C’est le cas pour les habitants de Boulezazène, Tarikt et ailleurs.

Toujours dans le même secteur, au chef-lieu communal, les habitants dénoncent la mauvaise qualité de l’eau potable.  » Ça fait longtemps que nous nous buvons une eau de mauvaise qualité. Nous n’avons jamais bu cette eau. Nous nous en servons juste pour la vaisselle, le lavage et autres utilités », nous dira un autre citoyen, qui affirme que la plupart des habitants s’alimentent des sources et des fontaines, sises aux villages limitrophes, comme à Tarachoucht (Boulezazène). Cette dernière n’est malheureusement plus potable puisque les analyses effectuées par le service d’hygiène de l’APC de Melbou, ont statué qu’elle est aussi de mauvaise qualité. Ainsi, les promesses de réaliser d’autres conduites et des forages pour alimenter les autres localités qui ne le sont pas, à l’image de Tassefsaft, Tarikt, Taremant&hellip,; “ne sont que de l’encre sur papier’’, préfèrent dire, les habitants de Tarikt qui ne savent plus à quel saint se vouer quant à la non prise en charge du projet d’AEP dont ils ont bénéficié et qui est pourtant inscrit au PCD 2006.

En termes d’organismes publics, les habitants attendent, depuis des décennies, l’inscription de certains services de grande portée, tels qu’une banque, un marché de gros, hôtels, etc., pouvant contribuer au développement économique de la commune. Le marché hebdomadaire, programmé pour chaque jeudi, est tombé à l’eau. D’ailleurs, le site est en plein chantier. Le projet de réalisation d’une poste au chef-lieu communal, n’est pas pour demain.

Ainsi, l’absence de projets d’investissement est due surtout à l’inexistence de zones industrielles et touristiques, qui est l’une des réclamations des citoyens.

On insiste aussi pour parler de l’état dans lequel se trouve le stade municipal. Il est déplorable. Etant sans tribune et même pas d’espace permettant aux spectateurs de s’installer convenablement, il n’encourage guère les jeunes aller voir un match. L’aire de jeu est dans un piteux état. A la tombée de la moindre pluie, ce sont des nappes d’eau qui s’installent. Ce qui oblige le report de matchs parfois.

Portée à la connaissance des autorités locales et wilayales, cette situation engendrant des blocages de l’APC, est restée inchangée depuis des années, pénalisant ainsi le citoyen.

M Outemzab

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