Inauguré depuis maintenant près de trois ans, le CEM dit base 4 n’a pas encore de cantine, si bien que les élèves ( la moitié de l’établissement, environ deux cents) continuent à se restaurer au sein du CEM Sellam Arezki, l’autre collège du chef-lieu. «C’est un véritable casse-tête», nous a fait savoir le directeur de ce CEM. Et d’enchaîner : «même pour élaborer la carte pédagogique, il faut prendre en compte ce paramètre. Nos élèves ne mangent qu’à treize heures. Il nous est donc impossible de reprendre à treize heures». Les bénéficiaires de la demi-pension sont transportés quotidiennement par les bus de la commune jusqu’à l’autre collège alors que les autres (plus de deux cents cinquante) ne se contentent que du pain et de la limonade. Il faut dire que le projet de cantine a été déjà confié à une entreprise, mais juste après les terrassements, cette dernière a abandonné les travaux. Il a été attribué à une autre entreprise. Finalement, celle-ci a mis les moyens. «C’est une entreprise qui a fait tout pour terminer le projet. L’entrepreneur n’est pas encore réglé financièrement, mais il fait tout de même du bon travail. Je pense qu’elle sera opérationnelle d’ici deux à trois mois. C’est le seul problème qui reste à régler dans cette école», a ajouté notre interlocuteur. Quant aux parents d’élèves des villages d’Ath Ali et d’Ath Boumaâza et des hameaux environnants, ils espèrent que les pouvoirs publics leur inscrivent un autre collège, car leurs enfants font des kilomètres pour rejoindre ce collège. Du côté des autorités locales, le problème définitif relatif au secteur de l’éducation dans leur commune ne sera réglé que lorsqu’un lycée leur serait inscrit. «Nous souffrons énormément pour assurer le transport à tous, c’est-à-dire les collégiens et les lycéens. Ce sont nos élèves qui remplissent les lycées de Draâ El Mizan», nous a confié le maire de cette municipalité.
Amar Ouramdane