Si on dit toujours que la commune de Draâ El Mizan est l’une des communes les plus engagées dans la guerre de libération, ses martyrs n’ont encore ni un carré ni un monument. 56 ans après le premier novembre et 48 ans après l’indépendance, c’est toujours un débat autour de ce monument. «Nous n’avons pas encore un lieu précis où on peut voir les noms de nos valeureux martyrs. Pourtant, le site existe. Il s’agit de celui situé au jardin tout près de la sûreté de daïra», nous a confié Ammi Ali Yabadène, responsable de la Kasma des Moudjahidine de la commune. «Il faudrait mettre un terme à ce désordre», a-t-il encore dit. Pour ce Moudjahid, avant de lancer quoi que ce soit, il faudrait tirer au clair cette situation. «Je l’ai dit au moment de la célébration des festivités du premier novembre, mais seulement cela est resté au stade des discussions sans qu’aucune décision ne soit encore prise», a-t-il ajouté. Ammi Ali voudrait d’autre part que les lieux à baptiser le soient très vite. «Nous avons au total deux cents quatre vingt dix lieux. Pour le moment, nous ne sommes pas encore entendus. Nous avons commencé le travail, mais ce dernier a butté sur des problèmes. Nous avons attribué trente deux. C’est la baptisation du technicum, sur laquelle nous ne sommes pas d’accord avec les représentants de l’APC, qui a quelque peu freiné cette opération», nous a-t-il expliqué. A Draâ El Mizan, l’autre situation restée en suspens est la réalisation d’un mémorial aux cinq colonels de la vallée sud à savoir Krim Belkacem, Ali Mellah, Amar Ouamrane, Salah Zammoum et Slimane D’Hilès (en vie). Depuis son transfert à l’enceinte de l’ex-domaine agricole Aïssat Idir, seuls une plate forme et cinq piliers y ont été réalisés alors que le site est à l’abandon, devenu un lieu pour les consommateurs d’alcool.
Amar Ouramdane