Apparemment, même s’ils ont recouru à la grève depuis maintenant près de quinze jours, les transporteurs assurant la desserte entre Draâ El-Mizan et Tizi-Ouzou n’ont pas été entendus.
En effet après avoir saisi les autorités de wilaya au sujet de la kyrielle de problèmes qu’ils vivent quotidiennement pour assurer cette mission en raison, disent-ils, d’abus de pouvoir de la part du premier responsable du secteur au niveau de la wilaya. Avant d’entamer d’éventuels autres actions, le collectif a jugé utile d’interpeller le nouveau wali en lui adressant une lettre ouverte. D’emblée dans celle-ci (dont nous détenons une copie et plus d’une vingtaine de signataires) ils écrivent qu’ils sont confrontés à des cas avérés d’abus du pouvoir dont l’auteur n’est que le premier responsable des transports de la wilaya qui se permet à sa guise à leur détriment d’attribuer des lignes d’une façon que, selon eux, et au regard de la loi, frauduleuse et suspecte. Alors que, enchaînent-ils, ce responsable affirme dans ses déclarations qu’il y a déjà saturation sur cette desserte. Pour être plus clairs, dans ce qu’ils avancent, les signataires de ladite lettre résument cela dans deux points essentiels. « Premièrement, à l’attribution de cartes horaires, sachant qu’il y a un bus (départ) chaque dix minutes, alors qu’il a octroyé des horaires (départ) à partir de Draâ El-Mizan uniquement et non pas au retour de Tizi-Ouzou ; pour ainsi créer une zizanie et une confusion totale », ont-ils mentionné. Et d’ajouter : « Deuxièmement, un transporteur venant de vendre son minibus à un citoyen l’a fait profiter, avec la complicité du directeur, d’un certain nombre d’attributs, à savoir l’appropriation par ce dernier (le citoyen) de la carte horaire appartenant au premier (vendeur) ». Les contestataires évoquent dans leur écrit, comme autre exemple d’abus de pouvoir, le cas d’un transporteur ayant fait l’objet de résiliation de ligne de transport (horaires) par le directeur sans préavis ni d’avertissement et encore moins de l’étude au préalable de son cas par la commission de wilaya habilitée à le faire conformément aux règles régissant les lignes de transport. Et pour conclure, ils informent le wali de cette situation en soulignant qu’il y a lieu de constater que des transporteurs ont bénéficié d’horaires supplémentaires en plus de ceux dont ils étaient déjà tributaires ; de là à créer du favoritisme, mais surtout de l’anarchie. Pour terminer, ces transporteurs souhaitent que le premier magistrat de la wilaya intervienne tout en recourant au dialogue à même de trouver des solutions à ce problème en prenant des mesures qui s’imposent pouvant mettre fin à cette anarchie tant déplorée par leur collectif.
Amar Ouramdane