Par: M. O. Benmokhtar
L’hiver arrive et s’annonce même vigoureux cette année. Les intempéries vécues la semaine dernière sont conçues comme un signe d’une saison extrêmement froide mais aussi d’une année agricole fructueuse. Les fellahs se mettent d’ores et déjà à se frotter les mains pour une récolte alléchante. En Kabylie, on prédit, à titre d’exemple, une récolte d’olive exceptionnellement bonne. C’est déjà ça, en fait certaines localités de cette région n’ont que cet espoir pour se réchauffer le cœur, en attendant des jours meilleurs. Des villes et villages de cette Kabylie passeront, en effet, un hiver tout aussi ordinaire que les précédents. C’est dire que les années se succèdent et se ressemblent. Cela à quelques exceptions près, puisque cette année, des foyers ont enregistré l’arrivée du gaz, aussi bien dans la wilaya de Tizi-Ouzou, qu’à Béjaïa ou Bouira. Bien entendu, cette «nouveauté» n’est pas généralisée. Des centaines de familles ne passeront, cette année encore, pas l’hiver au chaud. Ceci et la peur au ventre à cause des risques d’inondations qui menacent la région. Les dernières averses qui se sont abattues sur cette même Kabylie ont mis sur le tapis les lacunes dans ce registre. Lorsque des eaux de pluies «se permettent» de s’infiltrer dans des maisons et des installations administratives ; quand des rues et ruelles se transforment en piscine, et quant des éboulements sont signalés sur ces mêmes routes, c’est que la Kabylie est loin d’être à l’abri. Le tout, pour dire que la donne n’a pas trop changé par rapport aux années passées.
M. O. B.