Le 2e Bureau de Saïd Sadi récidive : A chaque mensonge, nous répondrons par deux vérités

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Par Idir Benyounès

Un parti politique est vécu comme une entité un moyen pour faire triompher un idéal et des combats. Ainsi un parti, tente de s’élever intellectuellement à cette exigence citoyenne et morale. Et puis, un parti, c’est des militants, une organisation et des structures qui ne sauraient être menacées par des individus.

Eh bien ! Le RCD est tout le contraire de cela, après une déclaration faisant état d’une réunion imaginaire, qui se serait tenue à Tizi Ouzou, le 1er novembre, voilà que le bureau régional (2e bureau) du parti de Sadi pond un communiqué encore un autre, pour deverser son fiel sur la Dépêche de Kabylie et son premier responsable. Saïd Sadi tout en approuvant et dicté le fond de ce chapelet d’insultes, doit être bien triste au vu du style dans lequel il est écrit, lui qui affectionne la langue de molière et du coup, il est édifié sur le niveau de son “2e Bureau”.

Le communiqué ordurier commence par “dans les poubelles de l’histoire vous trouverez les Benyounès…”. Ainsi les rédacteurs du 2e bureau, confondent entre les poubelles et le panthéon de l’Histoire, dans lequel a élu domicile le chahid Idir Bouyounès, combattant de l’ALN tombé au champ d’honneur, le 16 mars 1961 à Aïn El Hammam ; père de l’actuel Directeur de publication de la Dépêche de Kabylie (né deux mois après la mort de son père, raison pour laquelle, il porte -fièrement- son prénom, Idir). Mais vous, messieurs les pseudo-rédacteurs et votre clan, pouvez-vous étalez l’histoire de vos parents durant la guerre de Libération nationale ? Prenez vos plumes et écrivez l’histoire de vos pères, au lieu de vous accaparer les mémoires d’authentiques revolutionnaires !

Le communiqué du 2e bureau du RCD pose un certain nombre de questions : “Qui ne connaît pas aujourd’hui “la débauche de Kabylie ?” Qui ne connaît pas ses promoteurs, ses financements ? Et qui ne connaît pas ses missions en Kabylie.?”

C’est peut-être la seule chose sur laquelle, nous sommes d’accord. Effectivement, tout le monde connaît la Dépêche de Kabylie, ses promoteurs et ses missions. La Dépêche de Kabylie est le journal des “Hommes libres», son siège social se trouve à Tizi Ouzou, là où il s’aquitte de ses impôts quand vos chefs ont bâti des commerces et des affaires à l’étranger, perçoivent des loyers en euro et leurs familles établies en Europe. Nous bâtissons en Algérie, nous y payons nos impôts et nos enfants, sont scolarisés ici, en Algérie. Le propre du bluffeur, du menteur et de l’escroc, c’est de vous balancer en vrac, des bribes et des mensonges.

Les rédacteurs du 2e Bureau de Saïd Sadi évoquent le journal Le Pays que je dirigeais avant sa cessation de parution. L’hebdomadaire Le Pays, que ces rédacteurs ne fréquentaient pas, car trop dangereux de s’exposer avec des militants anti-islamistes, a payé un lourd tribut, Achour Belghazli et Farida Bouziane ont payé de leurs vies leur appartenance à ce journal et ont assumé leurs idées jusqu’au bout.

Je vous dis cela, pour vous rappeler que vous messieurs et certains de vos élus nationaux d’aujourd’hui, évitiez le secteur de la Nouvelle-Ville de Tizi Ouzou, quartier où était établi le journal Le Pays et le Bureau Régional du RCD. Nous recevions des cartes postales de Paris et d’autres villes de France, sur lesquelles, il était écrit : “Tenez-bon, on est avec vous”. L’ex-bureau régional du RCD, devenu 2e Bureau dans lequel vous vous trouvez aujourd’hui, a vu le passage de valeureux militants qui pour certains sont tombés sous les balles assassines du terrorisme où fauchés par la mort, Rachid Tigziri, Mustapha Bacha, Belaïd El Bahri, Smaïl Hached, Hamid Yami, Saïd Rabehi, Saïd Tarzout… et bien d’autres encore. Ces noms ne vous disent rien, c’est leur sacrifice et ceux des autres qui vous permettent aujourd’hui de perrorer et d’aboyer.

La déclaration du 2e Bureau de Saïd Sadi évoque “la chasse d’eau au RCD en 1999 puis en 2001…», c’est le meilleur aveu de votre adhésion tardive à ce parti. Vous avez rejoint ce parti, une fois la guerre terminée et les morts enterrés. Au fond, même si je ne suis pas d’accord avec vous et vous méprise, je comprends, néanmoins, la logique qui dicte votre démarche d’aboyer.

Les éléctions de 2012 approchent, et vous savez que le chef confectionne les listes sur la base de décibels émis par chaque aboyeur.

Nous, en ce qui nous concerne, nous continuerons à faire tous les jours notre journal pour évoquer les problèmes des citoyens, leurs luttes et leurs espoirs. Nous continuerons à apporter notre pierre à l’édifice, quand vos chefs deviennent des golden-boys des bourses du square Port Saïd et de la Rue de la Paix.

Un conseil messieurs -aboyez fort ; car le chef est de plus en plus sourd. Aboyez fort tant que vous le pourrez, aboyez à vous casser les cordes vocales, aboyez à vous déboîter la mâchoire. Mais n’aboyez pas assez fort au point de crevez les tympans du gourou, il vous traitera d’enragés et vous exécutera.

I. Ben

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