Site icon La Dépêche de Kabylie

Des habitants d’ Ibourassen ferment la mairie

Excédés, après de longues années d’attente et une demande d’audience au wali faite le 06 septembre dernier, mais qui reste sans réponse ; des habitants du lotissement Ibourassen, relevant de la municipalité d’Oued Ghir, sise à la périphérie de la ville de Bgayet, ont procédé tôt dans la matinée d’hier, à la fermeture du siège de leur APC pour faire entendre leurs doléances aux responsables concernés. Une banderole sur laquelle, l’on peut lire «24 ans de Hogra, halte !! Réhabilitez notre lotissement administrativement et techniquement» a été installée près du siège de l’APC.

Une « plate-forme » de revendications contenant sept points a été rédigée par l’Association socio-culturelle de ce quartier.

Les protestataires et à leur tête, M. Touloum Ali, membre du bureau de cette Association, réclament, entre autres, la régularisation administrative par la délivrance d’actes de propriétés aux propriétaires des terrains dont l’achat, remonte pourtant aux années 80. «Il y a 22 acheteurs qui n’ont pas d’actes, c’est l’agence foncière qui n’a pas délivré des actes en 1990, bien que des permis de construction leur soient délivrés par les autorités», nous dira l’un des contestataires de ce lotissement crée en 1986.

A cela s’ajoute d’autres revendications liées à l’amélioration du cadre de vie de ces habitants. Ils réclament «L’alimentation en eau potable, l’assainissement des eaux usées et pluviales, l’éclairage public et la collecte d’ordures ménagères». Aussi, ils désirent l’aménagement du réseau routier en toutvenant afin «qu’il soit carrossable».

Enfin, ce quartier populaire, demande aux autorités « de prévoir aussi une école primaire et une salle de soin » pour leur cité. Pour sa part le maire d’Oued Ghir, M. Nacer Mohedeb, nous a indiqué que pour ceux qui «demandent la régularisation en matière d’actes, l’Assemblée a délibéré à titre de régularisation pour faire bénéficier les propriétaires des actes, malheureusement, la délibération a fait l’objet d’un rejet par le chef de daïra, avec trois mois de retard».

Concernant l’aménagement urbain de ce lotissement, le maire nous affirmera que l’APC «Ne peut en aucun cas s’engager pour l’aménagement de 81 logements qui demande un budget colossal». Par ailleurs, M. N. Mohedeb nous a déclaré qu’il a, déjà débattu avec ces habitants sur ce sujet.

«Il m’est arrivé de les recevoir et je les ai orientés vers la DUC et l’agence foncière, seuls organismes ayant un fonds nécessaire à même de prendre en charge leur aménagement», a affirmé notre interlocuteur.

Boualem Slimani

Quitter la version mobile