Les prix des produits de large consommation prennent des ailes

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C’est devenu une habitude pour ne pas dire un rituel. A chaque approche d’une fête religieuse, les prix des produits de large consommation, et autres produits agricoles s’envolent. Sur les marchés d’Alger, les prix des fruits et légumes ainsi que ceux de la viande n’arrêtent pas d’augmenter depuis quelques jours. Une amère réalité que nous avons constatés lors de notre virée aux différents marchés de la capitale.

Illustration de cette flambée, la pomme de terre qui s’est affichée la semaine passée à 40 DA, s’est vendue hier, au marché Ali Mellah (1er mai) à 60 DA le kilo, même cas pour les autres légumes, la carotte est affichée à 80 DA, le prix de raisin oscille entre 160 et 300 DA, le poivron 150 DA, la tomate 80 DA, la laitue à 120 DA. Le même constat pour la viande rouge et blanche, l’escalope de dinde est vendue 750 DA le kilogramme, la sardine est proposée à 300 DA le kilogramme alors que le prix du kilogramme de viande rouge dépasse les 1 000 DA. Sans aucune âme et conscience, les commerçants attendent avec impatience cet événement religieux pour s’enrichir malgré la vigilance des autorités.

Ces nouvelles augmentations des prix compromettent davantage le pouvoir d’achat de la population et rendent sans effet les hausses des salaires accordées cette année aux fonctionnaires. Le ministère du Commerce est incapable de contrôler le marché. Les commerçants pratiquent des prix hors de portée de nombreux Algériens salariés. C’est chaque fois la même explication qui revient : l’offre s’avère insuffisante alors que la demande est en hausse. Les détaillants accusent les grossistes de mettre le feu aux prix, et vice-versa.

Les plus aisés ne sentent pas cette souffrance, mais les plus démunis qui souffrent à longueur d’année, de pauvreté ressentent encore plus cette misère. C’est une véritable flambée des prix ! Les ménages à petites bourses ne pourront pas s’en sortir.

D’autre part, si le prix des produits de large consommation a connu ces derniers jours, des flambées vertigineuses, il reste que le prix du mouton est accessible. Une simple virée aux différents marchés à bestiaux de la capitale, donne une idée sur les prix pratiqués qui accusent une légère mais insignifiante baisse par rapport à l’an dernier.

Ainsi, un bélier pesant entre 25 et 28 kg n’est pas cédé à moins de 25 000 DA, avec toutefois une légère variation d’un marché à un autre. En somme, les simples salariés, pères de familles nombreuses, formant la grande majorité des acquéreurs, n’ont d’autre choix que de se rabattre inévitablement sur l’agnelle pesant entre 15 et 18 kg et dont le prix est relativement abordable, oscillant entre 15 000 et 18 000 DA.

Y. Maouchi

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