Face à la cherté de la vie / Le marché de la fripe à la rescousse

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les marchés et les places publiques qui se transforment surtout à l’approche des fêtes en véritables espaces fripiers.

Des haillons, des bottes venant d’une autre ère et même des sous vêtements se vendent comme des petits pains. Les citoyens à faibles ressources, les chômeurs, ceux du filet social et les handicapés n’ont d’autre choix que de se rabattre sur ces produits à risques pour contenter leurs enfants, notamment pendant l’Aïd. Sur leurs étals, les fripiers exposent des tricots, des pantalons, des chemises lavées et relavées jusqu’à l’usure et différents produits repoussants et pestilents. Certains chefs de famille n’ont guère le choix. Mohamed, un quadragénaire fulminera : «A quelque chose malheur est bon. Imaginez qu’il n’y a pas ce genre de marché nous ne trouverons rien pour nous vêtir. Est-il dans mes cordes d’acheter un jeans pour 2200DA ? Et il en faut quatre car j’ai quatre fils». «Pour ce qui est des risques sanitaires relatifs aux habits d’occasions, leur mère sait ce qu’elle a à faire avant de les donner aux petits et puis je pense que tout cela est de la propagande des commerçants». Pour ce qui est des risques pour la santé des enfants et de tous ceux qui se hasarderaient à se vêtir de produits fripiers, le risque est confirmé par des spécialistes en la matière. Il convient surtout de dire que ceux qui ont le pouvoir de décision sont invités à combattre le chômage et à revoir le fameux filet social ; qui est franchement dépassé. L’Algérien mérite de vivre dans la décence. En attendant, les populations se nourrissent de produits de moindre qualité et s’habillent de vêtements d’occasion.

Hocine T.

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