Ils sont une dizaine de jeunes candidats au concours d’intendants, organisé la semaine dernière par la direction de l’éducation de Tizi Ouzou, à être écartés des épreuves, pour cause de retard. Pris dans des embouteillages, à Oued Aïssi et à Tizi Ville, les postulants originaires de Ain El Hammam, bien qu’ayant loué des taxis, n’ont pu arriver à Draâ Ben Khedda, le lieu de l’examen, qu’à huit heures et quart. Une jeune dame nous raconte qu’elle a été renvoyée sans ménagement, malgré son état de santé (enceinte). « A notre arrivée, le chef de centre que nous avons supplié de nous laisser composer, est demeuré imperturbable, en nous conseillant d’attendre le Directeur de l’Education. L’arrivée de ce dernier, à huit heures trente cinq ne nous a été d’aucun secours. Il refusa même de nous écouter. « De toutes façons, trente cinq minutes étaient déjà écoulées » nous raconte l’un des candidats, qui ajoute « je n’espère pas revenir en arrière. Il est déjà trop tard, mais j’aimerais attirer l’attention des responsables qui doivent donner leurs chances à tous ceux qui aspirent à un poste d’emploi». Ces chômeurs, de longue date, ont peut être raté l’unique chance de leurs vies qui s’est offerte à eux. Ils l’ont ratée malgré eux, alors que d’autres ont eu la chance d’être convoqués dans un second centre où semble-t-il, « les épreuves n’ont débuté qu’à huit heures trente » tient à préciser, avec tristesse, notre interlocuteur. « Il est vrai que lorsqu’on s’est préparé fait des projets et qu’un petit grain de sable vient changer le cours des choses, il y a de quoi être triste ».
A.O.T.