“Entre le tout et le néant, il y a la politique du possible prônée par notre parti.” Phrase-clé résumant la conférence-débat animée, vendredi passé, par le secrétaire national de l’UDR, Moussa Belkacem à la maison de jeunes de Chabet El Ameur, 40 km à l’est de Boumerdès.Accompagné du secrétaire fédéral local du parti précité, Moussa Belkacem a abordé, à cette occasion trois principaux points : stratégie de l’UDR, situation en Kabylie et soutien au projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale.Analysant la situation du pays depuis octobre 1988, l’orateur relèvera l’absence d’alternative alors que la grande masse des citoyens demeure livrée à elle-même : “Si d’autres partis se cramponnent encore qui aux slogans de culture, qui à la langue, qui à la religion ou à la légitimité révolutionnaire, notre parti qui a pris note de l’insertion de ces constantes nationale dans les textes en vigueur, est lui, à l’écoute des préoccupations des citoyens”, a-t-il expliqué en substance. Et d’ajouter : “Le bon sens nous dicte d’apporter un plein soutien au programme du président de la République qui concrètement, rend déjà des mesures concrètes pour le traitement de la crise”.Chargé de l’économie au sein de l’état-major du parti, l’orateur expliquera ensuite les bienfaits des réformes enclenchées depuis 1999 par le président de la République.“Et nous continuerons à soutenir le chef de l’Etat qui œuvre pour le parachèvement de son programme”, a-t-il indiqué.Communiquant en tamazight, l’orateur fera ensuite une rétrospective sur la situation en Kabylie. Celle-ci a souffert, a-t-il rappelé, aussi bien des effets de l’islamisme que du Printemps noir. Et si nous avons encouragé le dialogue entre les arouch et le chef du gouvernement, c’est pour rétablir la sécurité dans cette région, qualifiée “de haut lieu de lutte pour la libération du joug colonial et des acquis démocratiques”.Paix et dynamique de progrès. Rapport de cause à effet déduit à la lecture du projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale. L’UDR, accorde son plein soutien à ce projet. D’autant qu’il pend en ligne de compte, selon l’orateur le préalable que nous avons posé : mettre hors circuit l’intégrisme. Et il rappellera la majestueuse consigne du secrétaire général de l’UDR, Amara Benyounès. “Il ne faut pas que la défaite militaire du terrorisme se transforme en victoire politique de l’islamisme”. On comprend de la farouche résolution du chef de l’Etat d’interdire l’es-Fis de toute activité politique.Tout en expliquant, lors du débat, que “ce projet de parachèvement de la concorde nationale n’a rien à voir avec le contrat de San Egidio, dont les concepteurs voulaient affaiblir davantage l’Etat et la société, Moussa Belkacem recommandera à l’assistance de lire attentivement le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale qui sera soumise au référendum le 29 septembre prochain.
Salim Haddou
