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“Il faut éradiquer définitivement les cités de recasement”

M. Hammou Ahmed Touhami, fraîchement installé à la tête de la wilaya de Bgayet, a été jeudi dernier, l’hôte de la commune d’Ouzellaguen. C’est vers 8h30, que le wali, accompagné de M. Hamid Ferhat, le président de l’APW et d’une partie du staff de l’Exécutif de wilaya, dont le directeur de la jeunesse et des sports, le directeur de l’hydraulique, le directeur des travaux publics et le directeur de l’OPGI, est arrivé à Ouzellaguen. Cette visite de travail et d’inspection a été entamée par une halte au niveau des chantiers en rapport avec les infrastructures sportives, en l’occurrence l’aménagement du stade communal et la réalisation d’une salle omnisports de 1000 places à Ighzer Amokrane. L’édile, qui a puisé dans la tirelire de l’APC pour financer les travaux des gradins du stade, a obtenu l’assentiment du wali pour prendre en charge la partie restante du projet, dans le cadre des programmes sectoriels. Pour sa part, le DJS, chargé du management du projet de la salle omnisports, s’est engagé à livrer l’infrastructure d’ici à la fin de l’année 2010.

La délégation s’est ensuite arrêtée à hauteur de l’Oued Ighzer Amokrane.

Là le DTP et le wali ont convenu de la nécessité d’inscrire la construction d’un pont devant enjamber le cours d’eau et qui aura pour finalité la réalisation d’un itinéraire de déviation de l’agglomération.

Tout comme, il a été retenu l’aménagement de l’Oued aux fins de contenir ses flots qui peuvent représenter une menace pour les quartiers implantés à proximité de ses berges. Après un crochet par le chantier de la mosquée implanté au centre-ville, où le wali a félicité le promoteur du projet, en l’occurrence, le patron de la Sarl “Ibrahim et fils», la délégation a inspecté quelques projets immobiliers relatifs au programme de résorption de l’habitat précaire (RHP).Deux sites ont été visités, dont l’un est localisé à Ighzer Amokrane et où est projeté la construction de 72 logements et l’autre au village Hellouane (90 unités). Le wali a surtout insisté sur le respect des délais contractuels.

La délégation a ensuite mis le cap sur le village Ifri, à environ 8 km au nord d’Ighzer Amokrane, pour visiter le lieu de la tenue du Congrès de la Soummam, avant de rappliquer vers le chef-lieu communal.

La traditionnelle séance de travail, tenue dans l’enceinte de la mairie, a égrené un chapelet de doléances et de préoccupations, exprimées aussi bien par les élus locaux que par les acteurs du mouvement associatif de la commune. Ainsi, un élu de l’APC a émis le vœu de voir la partie de la commune située en amont d’Ighzer Amokrane, bénéficier à l’avenir de l’inscription de projets de développement pour rétablir un tant soit peu l’équilibre de la répartition démographique et endiguer le mouvement d’exode rural.

Les représentants des associations sportives et socioculturelles ont, de leur côté mis l’accent sur la carence en infrastructures, la nécessité de doter la commune d’une auberge et l’insuffisance des subventions octroyées par le fonds de wilaya. Pour sa part, le représentant de l’association des « cités sinistrées» a fait remarquer au wali l’inadéquation qu’il y a entre les 620 logements RHP attribués à la commune et les besoins réels.

Pour l’intervenant, le recensement établi en 2007, est loin d’être exhaustif et qu’il manque au moins 100 unités à l’appel pour satisfaire la demande. Ce à quoi le wali a rétorqué qu’il faut d’abord réaliser les projets lancés et que le manque si manque il y a, sera rattrapé lors des prochains programmes. « Je peux vous assurer, a conclu le wali, que nous ferons tout pour éradiquer définitivement ces cités d’un autre âge, qui sont une honte pour tout le monde ».

Après Ouzellaguen, le wali s’est ensuite rendu à M’cisna où il a entamé sa mission d’inspection par le projet de la salle de sport en cours de construction, se trouvant à environ deux kilomètres du chef-lieu.

«Comme vous le voyez, l’enveloppe initiale de 9,5 millions de dinars a suffi juste pour réaliser les gros œuvres, la fiche technique de réévaluation établie par la SUCH fait ressortir un montant de 17 millions de dinars soit une différence de 7 millions que nous voudrions obtenir dans le cadre des PSD, pour achèvement des travaux de finition», explique le maire au wali, qui a donné son accord pour le complément sollicité.

Pour Da Mokrane, un ancien moudjahid qui lui a demandé l’inscription d’un projet de gaz naturel, le wali répondit que M’cisna bénéficiera de ce projet durant ce quinquennat. Il inspectera aussi le stade communal se trouvant à proximité et dans un état de délabrement avancé avec une pelouse, des murs en parpaings et des vestiaires dégradés. “Vous pouvez l’appeler terrain vague mais jamais stade communal. Au lieu de continuer sa réalisation par tranches, il serait préférable de soumettre un projet global reprenant toutes les infrastructures dont a besoin un stade digne de ce nom», dira le wali au maire.

Ces deux édifices sont desservis par une piste boueuse suite à la pluie qui tombait et le cortège de voiture a roulé dans la gadoue. Revenant en ville, il a inspecté par ailleurs, le projet de la bibliothèque communale dont les travaux sont achevés à 80%. Il est resté stupéfait en entrant à l’intérieur du centre de soins. Un cagibi avec des salles exiguës. Il s’est étonné d’ailleurs, en ouvrant le réfrigérateur vide.

Descendant environ un kilomètre plus bas, il a visité en dernier lieu, la zaouïa de Sidi Saïd. Pour information, avant d’arriver à M’cisna, le wali a fait un crochet par la ville d’Ouzellaguen pour une inspection de plusieurs projets infrastructurels dont a bénéficié cette commune.

N. Maouche / L.Beddar

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