»Le CLA n’est pas d’accord avec le pacte social »

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Le Conseil des lycées d’Alger a organisé hier son université syndicale de la rentrée sociale, au niveau du cercle de la Confédération des cadres des finances. Des conférences ont été animées par des universitaires syndicalistes sur la place des syndicats autonomes dans le champ social, le pacte scolaire comme prolongement du pacte social et économique, les retombées de la nouvelle configuration du secondaire.Dans le cadre de cette université d’été M. Nacer Djabi, chercheur et enseignent à l’université d’Alger a animé une conférence de presse sur la carte sociologique et les syndicats autonomes. Ce dernier a avancé que “le syndicat autonome vit une double crise économique et sociale, ainsi que les couches moyennes de la société algérienne, à savoir, le médecin, l’enseignant, le fonctionnaire qui sont les principaux acteurs du syndicat autonome » avant d’ajouter qu’ »actuellement nous sommes en face d’une élite conservatrice, donc nous allons vers une société d’exclusion ».Dans le même contexte, le porte-parole du CLA, M. Osmane, a soulevé que son syndicat n’est pas d’accord avec le pacte social, car il se déroule sans les syndicat autonomes. Il dénonce également « le double langage de l’UGTA ». « Dans les condition actuelles, la perspective d’un pacte national économique et social défini par le gouvernement comme nécessité urgente pour garantir à l’Algérie une croissance soutenue et équitablement répartie ne signifie en aucun cas un arrêt momentané des réformes néo- libérales qui ont contribué à la récession dans plusieurs secteurs d’activité économique », a affirmé M. Osmane.En effet, ce pacte social selon le même intervenant, au nom de la stabilité du pays et la protection de l’outil de travail et la croissance, va déboucher silencieusement sur le démantèlement des centaines d’entreprises de wilayas. Dans ce sens, l’exclusion des syndicats autonomes dans la discussion, l’élaboration et la négociation des termes du pacte social est une négation du syndicalisme autonome. Selon le même conférencier, « le pacte d’urgence sociale basé sur la distribution des revenus, l’élargissement du marché intérieur, l’élimination de la pauvreté et de la misère sera soutenu par les forces qui ne veulent pas que notre pays soit voué à la misère et au bradage ».Pour cela, le CLA déclare son hostilité au pacte social, au delà de son élaboration au sommet par des partenaires qui défendent jusqu’au bout le programme des privatisations, la réduction du service public, le blocage des salaires et la réduction de l’intervention sociale de l’Etat tout en en défendant leurs propres intérêts comme c’est le cas pour le patronat dans sa défense inconditionnelle du marché et du profit.Par ailleurs, le CLA rejette l’idée de la contractualisation. Notons enfin que cette rencontre se poursuit aujourd’hui.

B. Nawel

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