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Aïn El Hammam / Pression sur le lait de vache

La disparition, depuis une dizaine de jours, du lait en sachet, a fait le bonheur des producteurs de lait de vache, subitement très demandé malgré son prix.

Considéré trop cher, auparavant, le lait naturel est devenu brusquement une denrée rare.

Les gérants de magasins spécialisés dans les produits laitiers, tels le lait caillé ou le petit lait, ferment boutique dès les premières heures de la matinée. Toute leur production est écoulée pour les «abonnés».

Habituellement, lorsque des pénuries de lait en sachet surviennent, les ménagères se rabattent plutôt sur la poudre, communément appelée «lahdha». Les hausses des prix n’ayant épargné aucun produit, le lait en poudre revient, d’après un cafetier, «plus cher que le lait de vache. A moins qu’on s’amuse à le sous doser.»

En effet, les consommateurs sont unanimes à reconnaître qu’ «avec un paquet de 500 gr, on ne peut produire plus de 5l de lait».

La situation arrange, il faut l’avouer, les producteurs de lait cru qui voient leur produit valorisé du jour au lendemain. Si certains continuent à le vendre à 50, voir 55 Da, d’autres trouvent l’occasion inespérée pour engranger quelques dividendes de plus, en le cédant à pas moins de 60 Da. «Lorsque vous avez des enfants en bas âge, vous n’avez pas le choix. Vous devez l’acheter quel qu’en soit le prix», nous dit un père de famille.

Comble de l’ironie, le prix élevé du sucre rend le thé plus cher. A ce rythme, il ne reste plus qu’à se mettre à la tisane sans sucre.

A. O. T.

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