«Nous étions oubliés en 1993 et nous avons peur de l’être pour longtemps», tel est le cri lancé par les habitants d’une partie de la cité commandant Mohamed Boulaouche, partie basse de la route principale. Ces appels concernent l’alimentation en gaz naturel. Depuis des années, pas moins de 72 pères de familles, de l’ex-cité CAPER et du hameau dit «les Boumriche» souffrent de ce manque, bien que le poste de détente qui alimente Boghni, Aïn Zaouïa et Draâ Sachem ne soit qu’à 10 m en face du hameau en question. Ces citoyens rappellent qu’en 2004, lors de la mise en service du gaz de ville, au lotissement social, ils avaient remis une doléance directement aux mains de Chakib Khelil, l’ex-ministre des hydrocarbures. Depuis, rien n’a été fait pour soulager les familles. «Nous sommes dans le périmètre urbain et nous n’avons pas encore cette commodité comme les habitants d’en face. C’est peut-être une avancée ou un pas vers le règlement de cette situation. Mais, cela demanderaient encore beaucoup de temps : inscription du projet, lancement des consultations d’approbation, choix d’entreprise…», nous a confie un membre du comité de quartier. Pour cette saison hivernale qui s’annonce rude, ces «oubliés» doivent encore recourir à la débrouille, d’autant plus que le gaz butane devient rare en cette période. A rappeler que nombre d’entre eux sont des retraités du régime agricole.
Amar Ouramdane