“L’année 2011 devra connaître le lancement du métro d’Alger. Nous sommes à un stade avancé», a relevé hier matin, M. Amar Tou, ministre des Transports.
Le ministre a évoqué la livraison du métro d’Alger en reprenant les propos du Premier ministre Ahmed Ouyahia prononcés récemment à l’APN à la faveur de la présentation de la déclaration de politique générale.
Intervenant sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, le ministre de tutelle a appelé à rétablir une certaine vérité concernant ce projet.
“Ceux qui disent que ce projet a été lancé dans les années 1980 se trompent. A partir de 1986, l’Algérie a connu une situation financière désastreuse. Ensuite, nous avons connu la décennie rouge du terrorisme. Et ce n’est qu’en 2003 que le président de la République Abdelaziz Bouteflika, a décidé de reprendre des travaux qui étaient à l’arrêt», a-t-il fait remarqué.
Il enchaîne : “Les études ont été lancées en 2004 et le marché attribué en 2005. Ce n’est qu’en 2006 que l’exécution du contrat a commencé”.
Le projet du métro d’Alger a, selon lui, coûté 1,2 milliards de dollars soit 90 milliards de dinars. “C’est un coût faible», a-t-il ajouté précisant que “les retards dans les projets du tramway et du métro d’Alger n’ont pas induit de surcoûts”.
Sur un autre volet, et s’agissant du Tramway d’Alger, M. Amar Tou, ministre des Transports a annoncé que “la mise en service commerciale du tramway d’Alger est prévue pour la fin 2011», affirmant à ce propos, que les délais seront respectés. Le premier responsable des Transports indiquera également que “les travaux du premier tronçon seront achevés à la fin décembre 2010. Toutes les jonctions du premier tronçon ont été faites. Après cela, nous allons commencer la préparation de la mise en service du tramway”.
Il a par la suite cité à titre illustratif, les tramways d’Oran et de Constantine qui sont en cours d’exécution. “A Oran, on est déjà à sept kilomètres de pose de voies et à moitié pour les terrassements. Six autres projets sont en cours d’attribution au niveau de la commission nationale des marchés et le reste fait l’objet d’études de faisabilité», a noté le ministre qui ajoute qu’”en tout, l’Algérie compte lancer des projets de tramway dans dix-sept villes, notamment à Skikda, Jijel, Sétif et Ouargla”.
Le ministre est revenu sur le contrat signé récemment avec le groupe français Alstom pour le montage des tramways en Algérie, précisant qu’il s’agit d’un partenariat “important” dans lequel l’Algérie détient 51 % et les Français 49 %.
“Nous passons de l’acquisition des moyens de transport au montage avec un taux d’intégration de 30%. Avec la sous-traitance qui n’est pas annoncée dans le contrat, ce taux sera plus important», a-t-il renchéri.
Il a souligné que le montant du contrat avec Alstom est de 450 milliards de dinars. “Au lieu d’importer pour 300 ou 400 milliards de dinars, nous allons participer au montage des tramways», a-t-il encore expliqué.
La wilaya de Annaba sera, a-t-il dit, un pôle industriel consacré aux chemins de fer. “Pas seulement pour les tramways, mais aussi pour le montage des wagons de voyageurs, la maintenance des locomotives des trains, etc.», a ajouté le ministre.
L. O.