Par: M. O. Benmokhtar
Le cycle de la protesta continue dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Hier et avant-hier, c’est la population de Makouda qui est montée au créneau, pour réclamer l’amélioration de son cadre de vie. Faut-il donc qu’à chaque fois on descende dans la rue pour se faire entendre ? Les responsables sont-ils aussi sourds pour ne pas entendre les revendications des citoyens contraints à faire tout ce tapage ? La rue est devenue un espace privilégié pour porter haut ses condoléances. Cette même rue s’accapare, en outre, des pans entiers de la société qu’elle berce à sa manière. A défaut de mieux, des jeunes notamment se retrouvent dans ce même «espace», à vadrouiller. Mais que peut bien offrir la rue à un ado ? Que dalle, si ce n’est les fléaux sociaux. L’alcool, la drogue, la prostitution, le vol…qui guettent, en effet, à tout bout de chemin, le moindre faux pas. Livrés à eux-mêmes, ces jeunes sans boulot et surtout sans perspectives, ne peuvent que céder à la tentation, un jour ou l’autre. Le phénomène prend, en effet, de l’ampleur. Mesurant le danger que cela représente, des associations tentent tant bien que mal de lui répondre, du tac au tac. Les journées de sensibilisation que ces dernières organisent risquent de s’avérer insuffisantes. L’idéal est d’offrir l’alternative à ces jeunes, en leur offrant des postes de travail et un cadre de vie adéquat. Cela est du ressort des pouvoirs publics qui doivent faire en sorte de «mettre à nu» la rue.
M. O. B.
