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Provocation et défi ?

La grande salle de la Maison de la culture Ali-Zamoum a accueilli, jeudi, dans l’après-midi, M. Belkhadem, le secrétaire général du FLN. L’évènement, comme à chaque fois que le FLN d’en haut descend en bas, a charrié son overdose de folklore. Cela va de la troupe bédouine au garde-à-vous et prête à donner le tempo au passage du chef jusqu’au rabattage de militants en quantité industrielle depuis les wilayas limitrophes, voire depuis Djelfa et M’sila. Officiellement donc, ils étaient nombreux à venir écouter Belkhadem expliquer le plan quinquennal engagé par le président de la République. Et c’est effectivement, le programme de Bouteflika que le secrétaire général a décortiqué chiffrs à l’appui. Mais, officieusement tout ce beau monde était là pour se positionner par rapport au mouvement redressement et dont Bouira en est le fief. Et c’est d’ailleurs, ce qui vraisemblablement justifie le choix de Bouira par le chef du FLN. Seulement, de l’opposition enregistrée dans les rangs de son parti, il n’en soufflera pas un mot, tout au long de son allocution. N’empêche que sa visite à Bouira et dans ce contexte particulier de rififi au FLN est perçu comme “provocation et défi” à l’endroit des Félénistes rebelles. C’est derniers n’ont pas pu faire entendre leur voix, à l’image de Gaci Abdelkader, sénateur, empêché de prendre la parole et évacué manu militari de la salle par des militants-vigiles. Des banderoles contenant les mots d’ordre hostiles au FLN de Belkhadem ne franchiront pas le seuil du portail donnant accès à la Maison de la culture. Bref, c’est du “FLN, pur sucre” !

Joint par téléphone pour réagir à propos de son évacuation de la salle, le sénateur de Bouira, n’y va pas avec le dos de la cuillère pour, d’emblée, qualifier la rencontre de  » mascarade et de folklorique « . Notre interlocuteur estime que tout ce tapage n’a qu’un but : noyer la révolte. Plus loin, et au sujet de son empêchement de prendre la parole dans la salle, l’ex p/apw dira :  » Nous combattons ces comportements dans la sérénité et d’une manière pacifique. Nous ne sommes pas des boxeurs « . Assumant totalement, sa démarche, le sénateur ne manquera pas de relever l’allégeance à Belkhadem de certains élus qui, dans un passé récent, avaient fermé leur commune au président de la République. Pour Gaci Abdelkader, ce revirement et cette versatilité opportunistes obéïssent à des considérations d’ordre électives.

Salas.O.A

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