Datant de l’ère coloniale et construite selon le modèle des anciennes maisons kabyles, avec de la pierre taillée et une toiture en tuiles, l’unique huilerie du village Ibachiren, relevant de la commune d’Oued Ghir, a fait l’objet, récemment, de quelques travaux de réfection. L’un des membres de la famille propriétaire de cet héritage ancestral, en l’occurrence M. Slimani Bachir, nous dira que ces travaux de réfection sont réalisés suite à la demande des services d’hygiène de la wilaya de Bgayet. C’est ainsi que la toiture traditionnelle de cette huilerie a été remplacée par une autre métallique. Aussi, les façades intérieures de ses murs ont été crépies. En outre, les bacs ou récipients en métal utilisés autrefois pour recevoir l’huile pressée sont, désormais, remplacés par des bassins construits, spécialement, pour servir de réservoirs. Ces bassins sont «habillés» par une faïence de couleur blanche, a-t-on constaté. Erigée dans les années 40, cette huilerie continue de rendre d’énormes services aux villageois d’Ibachiren, ainsi qu’aux personnes d’autres régions, même hors de la commune d’Oued Ghir, qui choisissent cette «Mâassra» pour faire presser leurs olives. La famille propriétaire a su préserver ce trésor légué par les ancêtres. «Mon grand-père est allé faire un stage à Alger vers l’année 1940 pour maîtriser le fonctionnement du moulin, puis il a amené un moulin au village, transporté par un camion d’Alger», nous a indiqué notre interlocuteur. Autrefois, c’était un cheval qui faisait tourner le moulin, avant que l’équidé cède sa place au moteur électrique. Il est à signaler, enfin, que la famille propriétaire prélève un dixième de la récolte d’olive de chaque personne ayant choisi cette huilerie pour faire presser ses olives.
Boualem Slimani