La douceur de l’hiver reste indéniable sur les rivages algériens. Les températures moyennes sont en effet comprises entre 9 et 11°C la nuit, 16 et 17°C la journée ; il est cependant possible de voir apparaître un peu de gelée blanche au petit matin au cours du mois de janvier, mois le plus froid. L’hiver est aussi la saison des pluies, la quantité d’eau reçue au cours d’un mois d’hiver étant alors deux fois supérieure à celle qui tombe à Paris à la même saison. Ces précipitations prennent le plus souvent la forme d’averses intenses, souvent orageuses (on note 3 jours d’orage en janvier à Alger), mais de courte durée : il est ainsi relativement rare de passer une journée entière sous un ciel gris et pluvieux.
A cause du relief proche, la région d’Alger est deux fois plus arrosée que celle d’Oran.
Décembre et janvier sont les deux mois les plus pluvieux de l’année, mais les séries d’averses laissent cependant une large place au soleil qui brille en moyenne 5 à 6 heures par jour au long de l’hiver. Côté vents, les vents d’Ouest sont les plus forts et les plus fréquents à cette saison, alors que la température de l’eau de mer se situe autour de 14°C en février. Mais en dehors de ce décor idyllique au coin d’une cheminée, un pensée pour les sans-abris. Ces derniers craignent particulièrement cette période de l’année qui les prend à la gorge et les étreint si fort qu’il leur ôte toute envie d’espérer. D’ailleurs, c’est en hiver que les besoins se font le plus sentir. Il faut manger chaud, s’habiller chaud et dormir au chaud. Contrairement à l’été ou l’on se suffit du minimum et d’un repas froid avant de passer la nuit à la belle étoile si les circonstances l’exigent. Cette frange de la population, délaissée craint particulieremnt cette période de l’année notamment dans cette contrée ou les besoins les plus élémentaires comme un abri ou des repas chauds ne sont pas correctement et périodiquement assurés par les services de l’action sociale. Hormis quelques voisins touchés par le martyre de ces SDF osent franchir le pas en leur apportant de quoi assurer la nuit. Mais l’hiver dure trois longs mois. Un plan d’urgence doit être entrepris par le ministère de la Solidarité nationale pour venir au secours de ces malheureux que l e sort a plongé dans les griffes de la misère et qui risquent de connaître un sort autrement plus dramatique si leurs doléances ne sont pas prises en charge.
Ferhat Zafane
