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Solidaire avec les étudiants, l’ex-directeur interpelle l’opinion

Pendant que les étudiants de l’Institut des sciences du centre universitaire Akli Mohand Oulhadj entament leur onzième jour de grève, l’ex directeur de cet institut, le professeur Mhand Amarouche, a animé hier, une conférence de presse pour alerter l’opinion sur la situation qui prévaut.

Après avoir expliqué la situation de pourrissement, et à la question de savoir quelle a été sa réaction en sa qualité de professeur, il dit, avoir envoyé du courrier à la tutelle, à la Fonction publique et à l’autorité locale (le wali). Des lettres à travers lesquelles, il dénonce les carences enregistrées au niveau de son institut.

C’est du moins le contenu du courrier adressé au ministre. Dans un autre document adressé au directeur général de la Fonction publique, il relèvera les irrégularités qui entachent les recrutements.

A ce propos, le conférencier expliquera que “La commission qui s’est chargée d’examiner la validation des dossiers ainsi que l’organisation du concours lui-même, notamment à l’Institut des sciences, est composée d’enseignants eux-mêmes stagiaires nouvellement recrutés en prenant le soin d’écarter les enseignants titulaires (dont le conférencier)’’.

Nous apprenons aussi, lors de cette conférence que le 19 septembre dernier, l’ensemble des enseignants de l’Institut (stagiaires et titulaires, s’étaient concertés pour arrêter une plateforme de conditions minimales de fonctionnement normal de l’institut.

Il était question, entre autres, de l’impératif “d’encourager les mutations d’enseignants de rang magistral dans les différentes domaines notamment par les mesures incitatives (logement et autres commodités)’’ et la revendication “ d’intégrer spécifiquement et en priorité les agents de laboratoire et ingénieurs dans le plan de gestion de ressources humaines (PGRH) de l’année en cours’’.

A propos de carences, M. Amarouche nous apprendra qu’un projet de partenariat avec (une université française) dont aurait bénéficié le centre universitaire a été détourné dans une autre wilaya, pour cause justement de carences relevées à Bouira en matière de prédispositions par l’entité chargée du dossier. Interrogé comment il voit le dénouement de la situation, le conférencier estime qu’il est immoral de laisser la situation pourrir et les étudiants en pâtir, et nous renverra à la principale revendication des contestataires, à savoir, l’envoi d’une commission d’enquête ministérielle.

A ce propos, il affirme sa prédisposition à être “auditionné’’ par les membres de ladite commission. Par ailleurs, il serait question d’une action de solidarité (dont la forme et la nature de l’action envisagée ne sont pas encore définies), avec les étudiants grévistes de la part des enseignants.

Djamel.M

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