14 proviseurs relevés de leur fonction

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Pour cette rentrée scolaire 2005-2006, un budget de 264 milliards de dinars a été alloué au secteur de l’éducation. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Education nationale, à l’issue de la rencontre qu’il avait tenue hier avec les directeurs de l’éducation nationale des 48 wilayas au siège de son département. A cette occasion, le ministre a donné des consignes aux présents tout en leur exposant les grands chantiers prévus dès cette rentrée dans les différents cycles. Pour reprendre les dires du ministre, le secteur de l’éducation connaîtra cette année une « refondation du système pédagogique.” C’est pourquoi, il les a exhorté à œuvrer vigoureusement dans cette démarche afin d’atteindre les objectifs que son département à fixés, à savoir celui d’améliorer la qualité de l’enseignement et d’élever le taux de réussites des élèves. Sans ménager personne, le premier responsable du secteur n’est pas allé de main morte en menaçant les directeurs des établissements scolaires de limogeage dans le cas où ils enregistreront des résultats dérisoires. « Toute la responsabilité vous incombe. Vous serez évalués avec vigueur », a lancé le ministre tout en affirmant que des mesures de sanction seront prises. Si un proviseur enregistre durant trois ans successifs, un taux de réussite inférieur à 15 %, il sera incontestablement « éjecté » du secteur de l’éducation nationale. Sans vouloir donner de noms, l’orateur a fait savoir que 14 directeurs de lycée ne rejoindront pas leur poste cette année car ils ont été exclus. Et pour cause : les résultats du baccalauréat réalisés au niveau de leurs établissements respectifs sont loin d’être satisfaisants, a justifié le ministre. « Il y a eu des lycées où il été enregistré 0% de réussite », déplore le même orateur en citant le cas d’un lycée à Oum El Bouaghi. Sur la même lancée Boubekeur Benbouzid a signifié que désormais son département procédera par « une approche par compétence ». Toujours dans le même cadre, le ministre a fait savoir que son département est en train de préparer une stratégie pour mettre un terme aux évaluations frauduleuses des élèves. C’est-à-dire le gonflage des notes. Sur ce sujet, le ministre a ajouté : « Outre les examens nationaux, nous pensons organiser des tests d’évaluation de manière de plus en plus précoce pour apporter les remèdes appropriés. » Et d’ajouter : « Notre objectif est d’améliorer d’une manière constante les taux de réussite aux examens nationaux, voire élever le rendement de l’institution éducative.” Le nouveau système d’évaluation repose tout simplement sur le travail et le mérite. Le passage d’une année à l’autre est subordonné à l’obtention de la moyenne. Il n’ y aura pas de rachat, a lancé Benbouzid avec fermeté. En ce qui concerne la deuxième session de l’examen de la sixième qui se tiendra le 20 du mois en cours, pas moins de 226 343 élèves sont concernés, soit 28.23%. Pour cette année, la tenue de cet examen sera avancée à la fin du mois de mai afin d’avoir le temps d’organiser des séances de rattrapage au profit des recalés. Quant au BEF, le ministre a rappelé que seulement les admis à cette épreuve pourront rejoindre le secondaire. Pour ce qui est du BAC, le ministre de l’Education a signalé qu’avec la reconfiguration du secondaire, le nombre de branches sera réduit à six. Par ailleurs, le ministre de l’Education, afin d’exprimer son soutien au projet du Président, a instruit ses directeurs de programmer un cours d’ouverture sur la paix et la réconciliation nationale. « L’école ne peut rester loin de cette démarche car elle a été lourdement touchée par la tragédie. Pas mois de 1200 écoles ont été démolies par les terroristes. »

Wassila Ould Hamouda

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