Souk El Tenine / La crise de lait encore et toujours !

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C’est le ras-le-bol généralisé dans toute la localité de Souk El Tenine et de Maatkas, à propos de l’indisponibilité du lait en sachet. La crise n’a que trop duré au grand dam des consommateurs.

En effet, acheter un sachet de lait ordinaire dans la région est pratiquement impossible. Les quelques laitiers privés qui vont jusqu’à Alger pour s’en approvisionner font leur loi. En plus du prix qui est revu à la hausse, la distribution ne se fait que très tard dans la nuit ou alors très tôt le matin, après la prière d’ El Fedjr.

La raison invoquée par ces commerçants que nous avons questionnés est simplement martienne : «Aller jusqu’à Boudouaou à ses frais. Quand à la distribution, nous la faisons très tôt ou trop tard pour éviter toutes les bousculades et les rixes. Lorsqu’il y a une nombreuse foule qui vous guette, le risque de perdre sa marchandise est de mise», explique l’un d’eux.

De leur côté les consommateurs affirment le contraire : «Les bousculades et les mauvais comportements sont provoqués par ces vendeurs crapuleux. Ils ne vont pas à Boudouaou pour quelques centaines de sachets. Ils achètent jusqu’à 4 000 sachets, mais ils ne distribuent qu’une infime partie du quota. Les passe-droits et les sachets sous les manteaux sont une pratique courante. C’est pour cela que les gens s’affolent», se plaignent plusieurs citoyens.

Dans tous les cas, le lait demeure introuvable même si les distributeurs officiels ont repris leur travail. Certaines familles ont fini par changer leurs habitudes alimentaires. Le verre de lait matinal ne concerne pas tout le monde. C’est peut être une nouvelle restriction à laquelle il faut s’adapter.

Après la viande, les fruits et les habits neufs que les pauvres citoyens ne peuvent plus approcher, il faut encore s’en passer du lait. C’est à se demander si on ne va pas nous priver d’oxygène et d’eau. Quel radieux avenir attend il les pauvres populations que nous sommes ?

H. T.

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