Cela se passe à Alger : Quand un maire décide pour tamazight

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Si des personnes averties, ont montré un scepticisme et une défiance vis-à-vis du caractère facultatif de l’enseignement de tamazight, ils n’ont pas tort. Pour ainsi dire, après l’épisode du directeur du CEM Lotfi de Tizi-Ouzou qui dispense les élèves des cours de tamazight, voici venu, un autre épisode dont, cette fois-ci, le responsable est le président de l’APC de Sidi M’hamed, à Alger, qui dispense les élèves des cours de cette langue. Donc, c’est un élu du peuple, au mépris des lois qui régissent le secteur de l’Education, qui décide à la place de ces mêmes autorités, sur le déroulement des cours dans les écoles, de qui y assiste et qui n’y assiste pas…

Le témoignage d’un enseignant de cette langue à Alger, très au fait de la situation de cet enseignement, nous a appris que le premier responsable de la commune de Sidi M’hamed a délivré des dispenses aux élèves, que ces derniers devaient déposer à l’administration de leurs établissements en guise de justification et de dispense des cours de tamazight. Le fameux document, signé par le maire, stipule que l’élève souhaite, pour des raisons non évoquées dans le document, ne plus assister aux cours de tamazight.

Les réactions et la défiance n’ont pas encore quitté certaines administrations. Même si tamazight a parcouru du chemin, grâce à l’engagement et au travail sans relâche de tous les militants, il n’en demeure pas moins, que des résistances se font encore sentir. C’est le cas de la région de Biskra, où, pour cette année, aucun élève ne s’est inscrit au cours de tamazight ; même si, en 1995, cette wilaya fut parmi les premières a avoir dispensé cet enseignement. Le temps a fait que, 15 ans plus tard, tamazight perd du terrain au lieu d’en acquérir davantage, à qui la faute ? Il faut y penser sérieusement !

M. Mouloudj

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