Etant toujours un tabou malgré la menace qu’elle fait peser sur l’être humain, la maladie du sida dont la célébration mondiale a été organisée hier, n’a pas été l’occasion pour les scientifiques et autres, d’organiser des manifestations pour, tout au moins, sensibiliser les gens sur cette épidémie découverte maintenant depuis une trentaine d’années. A Béjaïa, aucune association n’é été capable de nous fournir le nombre d’infectés ni d’ailleurs, aucune manifestation n’a été prévue pour cette Journée mondiale du sida. On parle d’une dizaine de milliers de malades au niveau national et d’un demi millier au niveau de la wilaya de Béjaïa, chiffres qui ne reflètent nullement la réalité selon les professeurs spécialistes en la matière. Toutefois, comparativement au nombre d’atteints au niveau mondial, l’Algérie serait la moins touchée, car notre pays a commencé à être infecté par cette maladie très tardivement avant qu’elle ne devienne autochtone actuellement. Ce qui est sûr, c’est qu’il faut dépister pour stopper cette maladie dont le premier mode de transmission reste la relation sexuelle tout en sachant que la prostitution en Algérie bat son plein du fait qu’elle est une activité effrénée et non contrôlée. Le deuxième mode de transmission qui n’est autre que la voie sanguine laquelle est maîtrisée du moment que le sang est systématiquement contrôlé au niveau des hôpitaux et laboratoires. Enfin, la transmission de la mère à l’enfant se pointe à la troisième position et les médecins sont unanimes à dire qu’une fois le dépistage fait, les malades peuvent être pris en charge à temps. Il ne faut, bien sûr, pas oublier d’autres cas de transmission, notamment par le biais des seringues pour les drogués dont le nombre augmente d’année en année. Pour la protection des femmes et des enfants, une campagne sera lancée à partir de Ghardaïa et touchera plus d’une dizaine de milliers de femmes.
A. Gana