Affaire du kidnapping d’un enfant de dix ans à Tazmalt : Un ravisseur fantomatique !

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L’auteur présumé du rapt d’Idir Kh., âgé de dix ans dans la commune de Tazmalt au mois de mars dernier, a été tout simplement acquitté hier après-midi par le tribunal criminel de Béjaïa. “Je jure monsieur le président que je n’ai aucun rapport avec cette affaire et je n’ai jamais vu cet enfant auparavant. Et je n’ai même pas été au courant de ce kidnapping jusqu’au moment où des policiers ont perquisitionné mon domicile pour m’accuser d’avoir enlevé le petit garçon», a déclaré à la barre, Boussaâd R., le présumé ravisseur du petit Idir, le 16 mars de l’année en cours. Acculé par le juge, le représentant du ministère public et la partie civile à propos de ses déclarations contradictoires, le prévenu est revenu sur les détails ayant précédé son arrestation et les déclarations qu’il a concédées aux enquêteurs. “J’ai fait des déclarations sous la pression des policiers», a-t-il dit au juge, en rappelant qu’il s’apprêtait à se rendre à Alger au moment des faits. Un alibi qui sera par la suite confirmé par son compagnon de route, un conducteur d’un camion d’une entreprise de fabrication de produits laitiers. Un témoin à décharge qui a brillé par son absence, lors du procès d’hier. Questionné par le juge, la victime, Idir Kh., a raconté les circonstances de son rapt en désignant du doigt, Boussaâd R., originaire de la commune de Cheurfa dans la wilaya de Bouira, comme son bourreau. “Cet homme m’attendais dans les locaux de mon grand-père situés non loin de notre domicile. Une fois arrivé à sa hauteur, il m’a retenu de force en mettant un poignard sous la gorge. Et en quittant les lieux vers un endroit isolé il m’a enjoint l’ordre de ne pas crier ou de tenter quoi que ce soit», a expliqué le petit Idir au juge dans un arabe châtié. Selon ses aveux, sa captivité n’aura finalement duré que quelques heures, avant même que les services de sécurité ne soient alertés. Même sa famille ne saura rien de l’affaire qu’après quarante-huit heures. Au cours de leurs plaidoiries, les avocats de la défense se sont interrogés sur les mobiles de ce rapt d’autant plus qu’il n’y a pas eu de demande de rançon, en soulignant qu’il ne s’agit en fait que d’une pure “machination” visant leur client. Ils ont demandé l’acquittement de leur client au terme de leurs plaidoiries. Il est à signaler que le représentant du ministère public a requis une peine de vingt ans de prison ferme à l’encontre de Boussaâd R.

Dalil S.

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