Rencontré en marge de la cérémonie d’inauguration de la cantine scolaire au profit de l’école Miloudi dans le village de Tighilt Mahmoud, relevant de la commune de Souk El Tenine, M. Malki Hamid, inspecteur de wilaya des cantines scolaires, a bien voulu accorder cet entretien.
Dépêche de Kabylie : Commençons d’abord par l’état des lieux dans notre wilaya au niveau de votre secteur.
M. Malki : Tout d’abord, je tiens à préciser que notre secteur en général va bien. Nous sommes présents dans les 21 daïrates avec 22 conseillers en alimentation scolaire. 560 écoles bénéficient de la restauration scolaire, soit un total de 83 000 élèves. Le taux de couverture est donc de 86%. Nous travaillons d’arrache-pied pour doter toutes les écoles de la wilaya de restaurant scolaire. Un objectif que nous atteindrons d’ici la fin de l’année 2011. L’état est déterminé à tout faire pour permettre aux enfants du peuple de se nourrir dans l’enceinte de leurs établissements. Les moyens sont mobilisés dans l’optique d’aller toujours de l’avant.
Le prix du repas par élève et par jour est de seulement 30 DA. Qu’en dites-vous ?
A première vue, cela parait insuffisant. Mais si l’on tient compte du nombre de bénéficiaires dans notre wilaya seulement, on comprendra que le budget est très important. Il y’a quelques, années le prix était de 10 DA, puis de20 DA et maintenant il atteint 30 DA uniquement pour le repas de midi. N’oubliant pas qu’il y a le bol de lait et cette année, il y’a aussi le goûter. La restauration scolaire étant l’affaire de tous, les parents et les gens aisés sont invités à y participer. Les élus locaux et, notamment ceux des APC, peuvent très bien contribuer à l’amélioration des repas. D’ailleurs, certaines municipalités le font déjà et certains comités de village participent par des dons. Dans certaines écoles, on cultive des potagers pour la cantine. C’est de cette manière que l’on arrivera à équilibrer davantage les repas et à améliorer la quantité et la qualité. Actuellement, il y a une réflexion dans le sens d’améliorer et le prix et la gestion des cantines. Il y aura à coup sûr du nouveau.
Le prix du repas diffère d’une wilaya à une autre, à quoi cela est-il du ?
La subvention de l’état est la même partout. Seulement, certaines wilayas ont plus de potentialités et plus de moyens, alors ils mettent carrément le paquet. C’est le cas d’une wilaya voisine où le prix du repas est le double du notre. Tant mieux pour les momes.Toujours est-il que notre wilaya est et demeure un vrai model. Avec le peu que nous donnons, nos directeurs et nos gestionnaires donnent beaucoup. Notre APW nous soutient avec une enveloppe de près de 1,5 milliards, cela représente 15% de son budget, ce qui est considérable. Mais, qu’on on fait la répartition sur les 83 000 élèves bénéficiaires, c’est effectivement peu de chose. Je réitère mon appel, les APC doivent mettre à profit un peu de leur budget dans l’optique de soutenir les cantines scolaires. C’est pour la bonne cause.
Revenons à votre objectif de doter toutes les écoles de restaurants scolaires d’ici la fin 2011. Comment allez-vous procéder ?
Nous allons tout faire pour concrétiser cet objectif. Je sais qu’il y a des embûches mais lorsqu’on veut on peut. Nous travaillerons en collaboration avec tous ceux qui peuvent apporter un plus, notamment les élus pour vaincre tous les obstacles Construction de nouvelles cantines là où le problème de foncier ne se pose pas, transformation de salles de classe là où il y a des locaux libres. Nous ne pouvons plus priver les élèves de leur droit, alors qu’il y a une possibilité de leur ouvrir une cantine. D’ici 2011, toutes les écoles seront dotées de restaurants scolaires. C’est une question de justice et d’éducation.
Nous vous laissons le soin de conclure…
Premièrement, je réitère mon appel aux APC de collaborer avec la direction de l’éducation puisque le progrès passe par l’école. J’appelle aussi nos collègues gestionnaires et les directeurs à continuer à persévérer pour une bonne gestion. Nous savons qu’ils sont, des fois, seuls. Ils n’ont ni surveillants, ni économes ni aucun autre soutien, mais il faut reconnaître qu’ils font du bon travail. Les résultats obtenus ces dernières années en sont la preuve. Ce n’est pas par hasard que la wilaya de Tizi-Ouzou se retrouve toujours en haut du tableau. Il y a des hommes et des femmes qui sont derrière ces résultats, et qui travaillent sans relâche et avec beaucoup de dévouement.
Entretien réalisé par H. T.
