Le GSPC rackette et tente d’imposer son diktat

Partager

Faux barrage et racket des passagers à mi-chemin entre Naciria et le douar de Bouassem, 36 km à l’est de Boumerdès. Portant l’uniforme des forces combinées de sécurité pour tromper la vigilance des riverains, plus de 10 éléments de la horde sanguinaire locale ont, dans la nuit de samedi à dimanche vers 21h, investi le tronçon de route précité.Brandissant leurs armes à feu, les terroristes ont intercepté ce soir-là dans un coin mal éclairé plusieurs automobilistes. Au cours de ce braquage qui n’a duré, a-t-on indiqué, que cinq minutes au maximum, les passagers ont été rackettés et certains d’entre-eux dépossédés de leurs téléphones portables. Chose inquiétante, lorsqu’on sait que cet outil de communication est également intégré par les terroristes dans leur technique de fabrication de bombes artisanales.Gardant encore une certaine capacité de nuisance en dépit des multiples interventions des forces de sécurité dans les maquis voisins de Sidi Ali Bounab et Ghzerwal, les hordes islamistes locales continuent aussi d’imposer la dîme (djizia) aux vignerons et autres agriculteurs. La semaine dernière, un fellah a été dépossédé d’une importance somme d’argent du côté de Zemmouri, a-t-on signalé. D’autres commerçants sont régulièrement rackettés par des groupes terroristes, particulièrement à la périphérie de Béni Amrane. Là on fait état depuis une semaine du basculement de deux jeunes âgés de 22 et 24 ans, Bouhri et Karim Dolache dans la violence islamiste.Ayant pris le maquis lundi dernier, Karim Dolache aurait déjà participé, selon nos informations, à la planification de l’attentat meurtrier qui a coûté la vie quatre jours plus tard au maire d’Ammal.Dans cette commune endeuillée, Abderrazak Sersoub, émir d’une sériate locale du GSPC, se disculpe à travers un message qu’il aurait adressé aux autorités locales.En imputant ce récent attentat à d’autres groupes terroristes sévissant surtout aux alentours de Lakhdaria et Keddara, “Sersoub serait peut-être tenté par la reddition”, ne cesse-t-on de supputer.

Salim Haddou

Partager