Jumelage culturel / Un carrefour pour les deux rives de la Méditerranée

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A l’heure où la globalisation rampante charrie son lot de corollaires et d’avatars de toutes sortes, il est fort judicieux de s’intéresser au jumelage entre des localités situées respectivement des deux côtés de la Méditerranée, lequel s’inscrit visiblement dans le répertoire des « signes des temps ». Le jumelage en tant qu’opération consistant à joindre deux villes par le cordon de réciprocité reposant sur l’analogie des aspects économiques et socio cultuels notamment, et où figure, en premier lieu, les statistiques des populations devait déboucher sur des aspects concrètement positifs, pour nos contrées gangrenées par le chômage qui frappe de plein fouet de larges parties de leurs jeunes populations. Le chef-lieu de wilaya de Béjaïa est contractant d’échanges et non un jumelage proprement dit avec Brest, la fameuse cité côtière au rang de sous préfecture du Finistère (Bretagne) que beaucoup confondent avec Quimper comme étant un chef-lieu de départe¬ment. A y regarder de plus près, l’on constatera, que les deux villes se ressemblent par bien des aspects. En effet, elles recèlent, toutes les deux, un port spécialisé entre autres, dans l’exportation d’hydrocarbures sans oublier le côté culturel de la chose, sachant la ressemblance entre ces deux localités qui sont à l’avant-garde dans le domaine culturel, du fait qu’elles s’affirment positivement comme porteétendards de deux patrimoines ancestraux que sont l’identité amazghe de celle-ci et le passé cel¬tique flamboyant de celle-là. Autre exemple de représentation, le jumela¬ge effectif depuis une bonne dizaine d’années entre la ville d’Akbou et Alès, une région que nos vieux émigrés associe au Gard, en référence au cours d’eau qui a donné son nom au département auquel est rattaché ce gros bourg ados¬sé aux flancs des Cévennes. Là aussi, les ressemblances sont devenues légion, à commencer par le réfèrent agricole de ces deux sous-préfectures situées toutes les deux dans le péri¬mètre oléicole méditerranéen en plus du nombre de leurs habitants lequel tourne autour de 50 000 âmes. Ou encore, la commune d’Ouzellaguen qui aspire à nouer son jumelage avec Saint-Amand-Les-Eaux, petite commune du Nord-Pas-de-Calais, célèbre, comme son nom l’indique, pour sa source d’eau minérale. Tout cela, sans omettre la relation exis¬tant entre Amizour et la capitale fran¬çaise de la céramique qu’est Limoges, depuis que des jeunes d’ici avaient décidé de s’associer avec des person¬nalités de la trempe de Gaël Drod, ancien instituteur et précurseur d’une certaine Association des Limousins d’Algérie. Il y a, en outre, l’association Project’heurs qui œuvre dans le 7ème art en organisant annuellement les rencontres cinématographiques de Béjaïa, en collaboration avec des associations françaises. Souhaitons que tout cela continue d’apporter des résultats positifs pour tous ceux qui sont concernés par ces tâches titanesques. C’est ainsi que la culture supprime les frontières.

Ali Remzi

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