Ouzellaguen / Des familles menacées d’expulsion

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La municipalité d’Ouzellaguen a engagé une procédure en justice pour se réapproprier un parc immobilier composé d’une vingtaine de logements, nous ont informé les responsables de l’APC.

Ces logements, attribués il y a longtemps à des fonctionnaires exerçant dans le secteur de l’éducation, sont situés sur plusieurs sites de la ville d’Ighzer Amokrane et dans d’autres localités de la commune. La démarche de l’APC est motivée, nous explique-t-on, par le fait que les attributaires ciblés n’exercent plus dans le domaine de l’éducation. Pour le premier magistrat de la commune : «La réglementation stipule clairement que le bénéficiaire est tenu de restituer les clefs de son appartement au cas où il quitte l’éducation.Or, relève-t-il, il y a beaucoup de cas où ces attributaires ont changé d’activité professionnelle, alors que d’autres sont partis à l’étranger ou décédés». D’après l’édile, qui assure vouloir s’en tenir au strict respect des textes réglementaires, «seul un bénéficiaire a restitué les clefs, tandis que beaucoup parmi les autres occupants, ont proposé l’option d’achat, ce que l’APC a refusé catégoriquement», nous a-t-on indiqué. Appelée à statuer, la justice a rendu son verdict en faveur de la collectivité. «Sur les 11 occupants estés en justice, le tribunal s’est prononcé sur 5 cas. Pour les autres, la procédure suit son cours», nous a confié le P/APC, selon lequel un huissier de justice requis par la collectivité s’est rendu sur les lieux le 1er décembre 2010 pour notifier aux intéressés les décisions du tribunal. Des mises en demeure ont été par ailleurs adressées, selon le maire, aux autres attributaires dans le collimateur de l’APC, pour libérer les logements, faute de quoi, la justice serait également saisie. S’inscrivant en faux contre la démarche de l’autorité municipale, quelques-uns parmi les bénéficiaires menacés d’expulsion, nous ont fait part de leur réprobation et surtout de leur angoisse de se retrouver un jour dans la rue. «Nous avons vainement essayé d’expliquer aux responsables de l’APC que cela ne rime à rien de nous chasser de ces logements pour les attribuer ultérieurement à d’autres familles, d’autant plus que nous n’avons pas où aller», tempête un père de famille. «Nous avons suggéré fulmine un autre occupant, deux alternatives : l’achat ou la libération du logement contre un autre de substitution, mais l’APC n’a rien voulu savoir».

N. Maouche

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