Le Satef demande une commission d’enquête

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Rien ne va plus entre les syndicats autonomes et la direction de l’Education à Tizi Ouzou. Après l’UNPEF, c’est au tour du SATEF (Syndicat autonome des travailleurs de l’Education et de la Formation), de monter au créneau pour dénoncer ce qu’il qualifie de situation de “non-gestion” du secteur de l’Education, dans la ville des Genêts. Dans une déclaration diffusée hier, le Satef demande officiellement une commission d’enquête ministérielle pour “déterminer les tenants et aboutissants” de la gestion de ladite direction. Le même syndicat note de prime abord que selon le bilan du premier trimestre, la situation du secteur ne “cesse de se détériorer”. Une gestion qualifiée d’“anarchique et totalitaire», qui ne peut, selon le document du Satef, qui nous a été transmis, “déboucher que vers l’explosion” et conduire “certainement à une situation qui n’arrangera pas la scolarité de nos enfants”. Le Satef a fait état à l’occasion, du refus du directeur de l’Education de recevoir le partenaire social. “le directeur est absent durant les journées de réception et en dehors de ces journées, on vous répond que ce n’est pas une journée de réception”. Une attitude que le secrétaire général du Satef explique par la volonté d’ignorer le partenaire social. M. Amoura rappellera à ce propos que les résultats obtenus par la wilaya de Tizi Ouzou ne sont pas à mettre à l’actif de l’actuelle direction, “c’est l’aboutissement du travail et des efforts du personnel à la base», dira-t-il. Le syndicat de M. Amoura citera plusieurs griefs retenus contre la direction de l’Education de la wilaya de Tizi Ouzou : “Des établissements sans clôture, un manque de personnel dans d’autres, le projet du lycée Aït Aissa Mimoune n’a pas encore démarré des cantines sans matériels adéquats», est-il écrit, dans la déclaration du Syndicat autonome des travailleurs de l’Education et de la Formation cite le cas du service de paie pour illustrer cette “mauvaise gestion”. Pour le Satef, des “retenues à tort sont opérées impunément sur les salaires des fonctionnaires», et de s’interroger sur le même registre: “Où va cet argent ? Existe-t-il des postes fictifs?”. Il s’agit de la deuxième reprise en moins d’une semaine que de graves accusations sont “insinuées” par les syndicats autonomes de l’Education à Tizi Ouzou. L’UNPEF avait, pour rappel, assener en direction de la “tutelle” que “l’argent destiné à la couverture des prestations sociales est dilapidé dans la transparence sans que les mis en cause ne soient menacés d’une quelconque sanction», des propos qui ont fait d’ailleurs réagir le Sete, affilié à l’UGTA mais sans pour autant faire sortir la direction de son mutisme. Le Satef cite encore dans sa déclaration d’autres cas et “irrégularités”. Pour le syndicat, les récentes suspensions de directeurs ne sont que “poudre aux yeux” le directeur de l’école d’Akaoudj,n’est qu’un bouc émissaire, le Satef s’interroge dans ce sillage : “Comment peut-on cesser un directeur par téléphone sans chercher à déterminer qui a tort et qui a raison en faisant fi des lois de la République ? Nous ne sommes pas au Farwest !”. Par ailleurs, M. Amoura, secrétaire générale du Satef s’est interrogé sur le “black-out” adopté par la commission des concours et des examens tout en s’interrogeant sur les “raisons qui poussent à ce jour cette commission à ne pas afficher les résultats des concours”.

A. Z.

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