Quoi que déclarent ou annoncent nos officiels à propos de pénuries de quelques matières névralgiques, M’Chedallah vit toujours des ruptures de stock, un état de fait qui replonge la population dans l’ancienne culture de la chaîne et de sur stockage, au gré d’une livraison surprise et sporadique de ces matières qui se font rares depuis maintenant presque 2 mois pour quelques unes. Cependant, La matière qui accuse une pression jamais observée est sans doute le lait en sachet. Il suffirait que la nouvelle d’une probable livraison au niveau d’un quelconque point de vente circule, colportée de bouche à oreille, pour voir, immédiatement, une chaîne de plusieurs centaines de mètres se former. Un scénario qui se reproduit au niveau de toutes les villes, villages ou agglomérations au gré de la rumeur. Les «Chaînistes» se dispersent bien souvent sans même avoir vu l’ombre d’un sachet de lait, soit qu’il s’agit d’une fausse alerte, soit le quota livré est largement… insuffisant. Des citoyens de Raffour évoquent une chaîne de plus de 250 m devant un point de vente. De passage devant la succursale BADR de M’Chedallah ville, nous tombions sur une autre chaîne d’un genre particulier : il s’agit de vieillards de…70 ans et plus, qui attendent devant cette agence pour percevoir leurs pensions et retraites. Ce n’est que vers 11h qu’un agent les informe que la rupture de liquidités est toujours de rigueur, une situation qui dure depuis une semaine. Ces malheureux citoyens du 3e age se sont dispersés après que quelques-uns brandissent leurs …cannes en signe de protestation, d’autres s’éloignent à bord de leurs…fauteuils roulants ou appuyés sur des béquilles. Ces deux cas relatés tranchent radicalement d’avec les déclarations des officiels qui tiennent à chaque fois un langage rassurant.
Oulaid Soualah