Seddouk / Reconduction du collège des notables

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La population du village de Seddouk Ouadda s’était toujours distinguée dans l’organisation et la discipline, au point d’être citée comme exemple par les populations des autres villages, proches ou lointains. Légendairement, les structures dirigeantes sont élues démocratiquement comme le veut la tradition léguée par les ancêtres. Pour preuve, lors de l’assemblée générale qui a eu lieu le vendredi passé la reconduction des notables et le changement des dirigeants de l’association Azar, ont eu lieu dans une sérénité totale. Les notables ont présenté un bilan positif composé de dons et des cotisations se chiffrant à 1 million de dinars. Les dépenses détaillées par rubriques s’élèvent à 520 mille dinars soit un reste de 480 mille dinars. Ce bilan a été approuvé à l’unanimité par la population qui n’a pas d’ailleurs accepté la démission des cinq membres qu’elle a priés de continuer à gérer les affaires du village au moins pour une année encore. Les dirigeants de l’association Azar ont, eux aussi, présenté un bilan positif, avec un reste en compte bancaire de 250 mille dinars et une subvention de la DJS de Béjaïa de 100 mille dinars, qui ne tardera pas à être virée au compte, soit un total de 350 mille dinars. Les dirigeants ont présenté leur démission pour des raisons bien objectives, laquelle a été acceptée par l’ensemble des présents. Dix autres jeunes ont proposé leurs candidatures pour la succession. Les villageois leurs ont demandé de se concerter entre eux et de dégager parmi eux un président et un bureau. Pour mémoire, les assemblées de notables, qui se sont succédé depuis l’indépendance à la tête de ce village, ont fait des miracles en réalisant des projets dignes de ce nom avec les fonds provenant des cotisations et des dons des villageois, n’attendant pas les subventions de l’état. En 1967, ils ont réalisé un projet grandiose d’assainissement des eaux usées touchant tout le village. En 1969, un projet de branchement de l’eau potable dans les foyers a été réalisé aussi. En 1992, c’est l’association Azar qui a pris la relève, en bétonnant toutes les ruelles du village. Enfin, en 2000, pour résorber la crise de l’eau potable, qui a affecté la population, ils ont exploité la source millénaire d’Ighzer nets regwa, en réalisant une retenue collinaire et une conduite en tuyaux galvanisés, jusqu’au château d’eau. Les notables en place, agissant dans la continuité ont réalisé des caniveaux de drainage des eaux pluviales et construit un hangar prés du cimetière, servant d’abri aux personnes lors des enterrements, au moment des pluies ou du soleil brûlant. Ils auront aussi, grâce à des démarches fructueuses effectuées auprès des structures étatiques, qui leur ont accordé les projets demandés, soit un deuxième château d’eau ou un transformateur de courant électrique. Tant qu’il aura des hommes, Seddouk Ouadda sera toujours cité comme exemple.

L. Beddar

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