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Les élèves de plus en plus portés sur des cours particuliers

Pour se donner plus de chances de réussir, les candidats aux examens du BAC, du BEM et même de la sixième ont de plus en plus recours à des cours payants.

Dispensées les vendredi et samedi, pour certains, chaque soir, pour d’autres, ces leçons parallèles semblent indispensables pour les parents soucieux de relever le niveau de leur progéniture. «N’ayant pas suffisamment de temps pour m’occuper moi-même de mes deux enfants, je préfère les confier à des enseignants, moyennant 1 200 DA par mois», nous confie un père dont les enfants sont encore à l’école primaire. Interrogé sur les raisons qui le poussent à payer des cours de mathématiques et de physique à son fils de 4e année moyenne, un fonctionnaire avoue sa préférence pour les matières scientifiques, alors que son fils est plutôt «littéraire». «Avant, il n’arrivait pas à obtenir plus de 10/20 en mathématiques et physique. Depuis quelque temps maintenant, même ses professeurs admettent qu’il a beaucoup progressé». Pour remédier à ces carences, le père en question doit débourser 800 DA mensuellement. Les avis concernant ces cours particuliers divergent. Les parents qui se souviennent des fameux cours du soir d’antan, y voient un remède à «la faiblesse du système éducatif. Les lycéens ne peuvent pas se contenter de ce qu’ils apprennent à l’école», disent certains, alors que d’autres soutiennent que «surcharger les enfants peut, à la longue, s’avérer néfaste à leur progression». Certains enfants deviennent peu attentionnés en classe, sachant que les leçons seront revues le soir avec le professeur particulier. Par ailleurs, on signale que des enseignants d’occasion s’amusent à ramasser de l’argent en dispensant des cours au rabais. Offrant des «prix attractifs», ils rassemblent une trentaine d’élèves dans un local de fortune. Les pauvres mioches s’y rendent chaque soir, parfois pour plusieurs heures, et n’en sortent que pour aller dormir. Sans remettre en cause les avantages des cours de soutien, il ne faut pas perdre de vue, tout de même, qu’un enfant a aussi besoin de distractions pour bien s’épanouir. Sous d’autres cieux, après les cours du matin, les après-midi sont destinées à des activités sportives ou manuelles.

A. O. T.

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