Dans de nombreux pays du monde, la rentrée scolaire est l’événement majeur de la fin de l’été. C’est le cas aussi en Algérie. Comment le retour à l’école de milliers, voire de millions d’enfants et d’adolescents sur les bancs de l’école, lieu du savoir et de la formation des cadres de la nation, ne capterait-il pas l’attention des citoyens ? C’est l’occasion de parIer de l’école et de ses problèmes, de poser des questions relatives à l’avenir des enfants, et pour les potaches, la période des grandes résolutions comme travailler plus pour rattraper un retard, ou préparer avec le plus grand sérieux un examen… La rentrée, c’est aussi une sorte de rituel, voire une fête, à l’égard des deux aïds, où il est de tradition d’arborer des vêtements et des chaussures neuves, d’acheter des cartables et des fournitures… Et qui dit vêtements et fournitures, dit dépenses supplémentaires. C’est pourquoi les familles modestes et même moyennes, redoutent toujours la rentrée: souvent, il faut calculer la moindre dépense, compter et recompter ses sous, faire des économies sur tout pour offrir à chacun un tablier ou un sac au dos neuf… Et bien sûr, on ne compte pas, dans ces dépenses, les fournitures scolaires, que l’on achète quelques temps après… Des listes souvent longues et coûteuses, chaque enseignant ayant la sienne ! « Ça coûte les yeux de la tête, dit ce père de famille, mais je ne peux laisser mes enfants faire la rentrée sans vêtements neuves ! » Et quand on manque d’argent ? On achète à crédit, quand on connaît le commerçant, ou alors on emprunte… Et si on n’arrife pas à rembourser, on vendra un bracelet ou un collier en or… Quand on en possède, bien sûr.
S. Aït Larba
