Un établissement en manque de tout

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Cet établissement du cycle moyen de 270 places pédagogiques réparti sur 09 divisions, semble vraisemblablement avoir fait l’objet d’une mise en service précipitée durant la rentrée scolaire de l’année en cours. Si l’on se réfère aux multiples manques en matière d’équipements les plus indispensables et la détérioration de quelques lots secondaires de l’infrastructure, l’on aboutit automatiquement à la conclusion que sa mise en service était beaucoup plus politique que pédagogique. Sur le volet équipement, ce qui frappe le plus d’entrée est le manque du chauffage dans les couloirs et les salles qui sont glaciales. Selon des indiscrétions, la chaufferie n’est même pas livrée et cela au même titre que les laboratoires lugubrement vides de tout matériel, ou encore la bâche à eau non réalisée tout comme une partie de l’établissement qui n’est pas encore alimentée en électricité. Le matériel informatique n’est pas été livré à ce jour. En matière d’effectif, nous apprenons que ce CEM nouveau tourne sans économe ni intendant, encore moins une équipe d’entretien pour le travail administratif pour qui on a du recourir au recrutement dans le cadre du filet social. Sur le volet infrastructure, mis à part une couche de peinture neuve et le carrelage plus au moins acceptable, le reste, tel que la boiserie, montre déjà des signes d’essoufflement. Elles sont rares les portes et fenêtres qui se ferment normalement. En guise de fenêtre, il a été réalisé un alignement sur les façades extérieures de vasistas d’un mètre de diamètre avec ouverture verticale, les cadres de ces vasistas vitrés étant gonflés par l’humidité. Les mécanismes de fermeture n’opèrent pas, et étant réalisés à hauteur d’homme, le personnel y exerçant évite de passer sous ou à proximité de ces vasistas. Dès que le vent se lève, ils s’ouvrent sans crier gare et s’écrasent contre le mur avec fracas. Les vitres dont quelques unes ont volé en éclats, comportent de sérieux risques de blessures. Dans plusieurs bureaux, le faux-plafond bombé gonflé comporte aussi des risques de chutes. Entre les murs et le faux plafond, apparaissent des traces d’infiltrations des eaux de pluie qui laissent de longues rigoles sales le long des murs. Comment a-t-on pu réceptionner un tel travail ? Dans la cour non aménagée, existe un vieux hangar utilisé comme salle de sport. Les vestiaires de cette salle sont complètement délabrés et inutilisables. Les pouvoir publics comme les responsables de l’éducation doivent se pencher sur le cas de ce CEM qui ne tourne que grâce au sacrifice et le volontarisme du corps enseignant qui a relevé le défi pour assurer des cours dans les conditions relatées, des professeurs qui doivent s’armer d’une bonne dose de patience et de persévérance pour mener l’année scolaire à son terme sachant qu’avec l’arrivée de l’hiver le plus dur est à venir.

Oulaid Soualah

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