Reliant la station hydroélectrique d’Illithen, au nord du chef-lieu de la commune de Saharidj au tronçon de la RN30, traversant la même ville, avec laquelle il fait jonction au lieu dit Tisighit, cette route a été autrefois goudronné c’est-à-dire du temps de la colonisation française, et ce, à cause de son utilité économique. Toutefois, et c’est le moins que l’on puisse dire, cette route est désormais reléguée aux oubliettes de par son état dégradé qui la rend difficilement carrossable. Ne longeant pourtant que quelques kilomètres, et bien que ne jouissant ni du statut de route nationale, ni même de celui de chemin départemental ou vicinal, elle ne manque pas, pour autant, d’intérêt en étant l’unique accès vers la station précitée, qui continue d’ailleurs à être fonctionnelle. Ce chemin est un moyen de désenclavement des villages d’ikhvoutene et de Timezguida qui seront ainsi reliés à la RN 30, au chemin de Beni Oualbane, et à la piste d’ighil igueni. Cette dernière est un raccourci en puissance vers le chemin de wilaya 98 reliant M’chedallah à la station touristique et climatique de Tikdjda ainsi qu’à la RN 5 et l’autoroute est-ouest. D’aucuns se posent des questions, au vu de ses atouts, sur les raisons de l’abandon de ce tronçon routier qui conserve encore des couches de goudron 50 ans après l’indépendance. Aujourd’hui, avec la réalisation d’un programme ambitieux d’infrastructures de base, à l’ombre de la conjoncture favorable de la santé financière du pays, ce bout de chemin doit trouver sa petite place dans la liste des opérations de réhabilitation des réseaux routiers. Les responsables concernés doivent se pencher sur ce cas en prenant en charge la nécessité de programmer une opération de réhabilitation de cette voie de communication par l’application d’une couche de bitume, seule solution pour la préserver contre les érosions que lui provoquent les eaux pluviales, surtout que nous sommes en pleine période de grande pluviométrie.
N. H.