Un parc immobilier de plus de 400 logements socio locatifs (LSL), achevé pourtant depuis des lustres, attend toujours qu’on veuille bien procéder à son attribution. Ces unités érigées sur plusieurs sites de la ville d’Akbou par le promoteur public de l’immobilier, sont livrées à l’abandon et se dégradent à vue d’œil pendant que des milliers de demandes de logement en instance de traitement encombrent les services de l’administration locale. «Nous avons sollicité à plusieurs reprises, les autorités publiques à tous les niveaux pour leur demander de hâter la procédure d’attribution de ces logements qui sont en train de tomber en ruine alors que les mal logés vivent dans des conditions déplorables, mais nous n’avons obtenu en retour que de vaines promesses», tonne un citoyen du quartier Guendouza. «Cela fait plus de 6 ans, soutient un quadragénaire du lotissement Sidi Ali, que mon dossier dort dans les tiroirs de l’administration. Pendant tout ce temps-là je dépense près de la moitié de mon salaire pour régler le loyer exorbitant que m’impose un propriétaire privé». Au début du mois d’octobre, ce sont les habitants du quartier Hira Tahar qui ont procédé à la fermeture de la RN 26 pour exprimer leur ras-le-bol par rapport aux promesses de leur relogement, maintes fois réitérées par les pouvoirs publics mais restées sans suite. Les résidents de ce quartier vétuste, qui croupissent depuis des décennies dans des conditions d’insalubrité et de promiscuité confinant au drame, se disent horripilés par l’indifférence de l’administration à leur sort. «Cela fait mal au cœur quand nos responsables font l’exact contraire de ce qu’ils ont promis de faire, à savoir notre recasement dans des logements décents», nous dira, désabusé un jeune habitant de ce vieux quartier.
N.Maouche.