Une station de fourgons pénalisante

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Parfois, à l’origine d’accidents, de nombreux chauffeurs de fourgons, ne s’embarrassent pas de gêner la circulation ou d’effectuer des manœuvres dangereuses, réprimées par le code de la route. Pour beaucoup, arriver à la station avant leurs collègues compte plus que les dangers qu’ils ne cessent de créer sur leur chemin. Le fait est établi depuis longtemps. L’impunité dont ils bénéficient à Aïn El Hammam, semble leur donner tous les droits y compris celui de perturber le repos des malades, en créant des embouteillages devant l’hôpital, un endroit où la moindre des décences commande un silence absolu. Ils sont, chaque jour, à l’origine d’un vacarme assourdissant généré par un concert de klaxons d’usagers bloqués par des stationnements gênants. Si leur navette entre l’hôpital et la ville est perçue comme un soulagement par les centaines de personnes qui se rendent à l’hôpital pour des soins ou pour des visites aux malades hospitalisés, le lieu de leur arrêt est, par contre, décrié par tous. En file, de part et d’autre de la chaussée, juste en face du portail d’entrée de la structure hospitalière, ils empêchent tout mouvement des autres voitures. Malgré les appels des usagers à force d’avertisseurs et parfois de vociférations, ils demeurent imperturbables et ne consentent à libérer la voie qu’une fois toutes les places du fourgon, occupées. Des embouteillages inextricables se forment et bloquent la circulation, parfois durant plus d’une demi heure. Certes, l’utilité de ces véhicules est reconnue par tous, tant ils facilitent les mouvements de la population. Cependant, leur lieu de stationnement devrait être déplacé vers un endroit plus approprié où ils nuiraient moins. La situation a trop duré. Les autorités locales doivent intervenir et faire respecter la loi.

A.O. T.

La campagne oléicole bat son plein

Le mouvement inhabituel d’une bonne partie de la population, montre si besoin est, que la récolte des olives est bel et bien entamée. Les journées de beau temps, dont la nature a gratifié les paysans, sont mises à profit pour ramasser le plus possible de fruits. Le matin à l’aller, comme le soir au retour, les chemins rocailleux, descendant en pente abrupte vers la vallée, grouillent de monde. Ils le seront ainsi tant qu’il fera beau jusqu’au mois de Mai. Souvent, c’est à pied qu’on se rend au champ, en groupes, histoire de se tenir compagnie tout le long du trajet, la plupart des olivaies n’étant pas desservies par des pistes carrossables. Les paysans n’ont d’autre choix que d’avoir recours aux services d’un baudet, le plus vieux moyen de transport dans nos champs en pentes escarpées. La demande est telle qu’au marché les prix des onguligrades sont montés en flèche, depuis que la récolte des olives a commencé. Comme au bon vieux temps, il n’ y a pas mieux qu’une bête de somme pour déplacer les sacs lourds, pleins d’olives, jusqu’au pressoir. Même le maréchal ferrant, qu’on ne voit d’ailleurs qu’en cette période, a refait son apparition, depuis quelques temps déjà au marché de Aïn El Hammam. Ainsi, chaque samedi et mardi, les paysans font la queue pour ferrer leurs bêtes. Dans les champs, on s’appelle entre voisins, d’une colline à l’autre au milieu de bruits de haches ou de scies, coupant les branches mortes. On ne se suffit pas de récolter les fruits. La période étant propice pour le nettoyage, on élague les «mauvaises» branches, qu’on brûle pour se chauffer et surtout pour réchauffer les repas préparés la veille. L’air est alors imprégné de cette odeur de fumée, caractéristique du bois de l’olivier. Ce mouvement, dans une ambiance festive, ne serait pas complet s’il ne s’accompagnait pas de l’ouverture des huileries, qui ont déjà commencé à écraser les premiers fruits, tombés avant l’heure. Lorsqu’ elles «allument», selon une expression de chez nous, elles ne s’arrêtent pas de fumer. Jour et nuit, elles dégageront cette odeur âcre d’huile brûlée, jusqu’à la fin de la saison. La récolte des olives, ce n’est pas seulement cette ambiance festive. C’est aussi tous les efforts que nécessite un tel travail. On ne doit pas omettre de saluer le courage de ces femmes, de ces hommes et de ces enfants qui, chaque matin, redescendent dans la vallée, malgré la fatigue de la veille. C’est ce qui donne à cette huile «un goût de miel», comme aiment à qualifier leur produit, les vieilles de chez nous.

A. O. T.

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