Les commissions chargées des programmes au niveau du ministère de l’Education se sont-elles penchées réellement sur le rôle de l’inspecteur et les conditions à même de lui permettre de mener à bien sa mission ?
Sûrement pas, puisque ces formateurs, qui se sont retrouvés au lycée Houari Boumediène de la ville de Bouira et qui ont décortiqué la situation qui prévaut dans leur secteur, n’ont pas omis d’énumérer un certain nombre d’anomalies qui freinent leur volonté. Cette rencontre, qui se veut être une cellule pédagogique de la wilaya, a eu pour objet d’évaluer les différentes activités pédagogiques portant sur l’orientation, la coordination, les conseils d’enseignements, la bibliothèque… etc.
Les inspecteurs, présents à ce rendez-vous, n’ont pas cessé de se demander si vraiment leurs prérogatives peuvent atteindre ce niveau de droit de regard sur les différentes activités citées et si, réellement, ils peuvent émettre leurs avis sur la nature et le genre d’ouvrages à mettre à la disposition des apprenants, pour ne citer que cela. Un autre point qui n’est pas des moindres, a été débattu par ces formateurs, traitant la question d’ouverture des dossiers des différentes situations qui ont une influence directe sur le rendement pédagogique. Sur ce, les hôtes du lycée Houari Boumediène ne sont pas allés par le dos de la cuillère pour dénoncer les restrictions de leurs champs d’actions qui se limitent au droit de regard sur le travail strictement pédagogique de l’enseignant en charge. Ils déplorent, à cet effet, leur non implication ou, du moins, leur consultation dans la prise de décision dans les différents domaines. La rencontre a été également une opportunité pour les inspecteurs, de faire le point sur les résultats obtenus par les collégiens en cette fin du premier trimestre.
Le débat s’est focalisé beaucoup plus sur la préparation des sujets ainsi que le mode d’évaluation préconisé. Ce qui a incité ces formateurs à proposer la tenue d’une rencontre au retour des congés d’hiver et ce, en présence de quelques enseignants pour évaluer ces résultats. De même qu’une proposition pour la formation des enseignants des sciences physiques dans volet chimie, a été jugée impérative.
Enfin, un travail de recherche sur le terrain traitant la question du «copiage», phénomène qui prend des proportions alarmantes, a été décidé par les inspecteurs. Cette initiative qui prendra effet dès l’entame du second trimestre, aura comme objectif de déceler les causes de ce fléau qui a gangrené le secteur et de proposer des solutions idoines, à même de réduire, un tant soit peu, l’expansion de ce phénomène.
Amazigh. A