La grive, l’étourneau et le rouge-gorge, trois passereaux migrateurs, ont refait leur apparition dans la vallée de la Soummam, aussitôt les premièresjournées automnales égrenées Réagissant au raccourcissement des jours et aux baisses des températures, ces oiseaux ont donc déserté leurs quartiers d’été dans les pays du Nord pour gagner nos latitudes marquées par des conditions climatiques plus tempérées et une relative abondance de nourriture en arrière saison, quoique, ayant son importance, le facteur alimentaire ne semble pas être déterminant dans la migration de ces passereaux dont l’horloge biologique est calquée sur la périodicité des saisons. Les volées de passereaux, qui ont commencé à coloniser nos montagnes et nos prairies, constituent un gibier de prédilection, suscitant la convoitise des amateurs de chasse. Le braconnage outrancier représente la plus redoutables des prédations que ces emplumés encourent, en ce sens que piégés de diverses manières, de grosses nuées en font régulièrement les frais. Les oiseaux sont déjà passablement malmenés par les bouleversements climatiques, la pollution sous toutes ses formes, la destruction de leur biotope et la raréfaction des sources de nourriture. Une fois la belle saison revenue, le temps pour ces passagers des airs, voyageurs au long cours de regagner leur berceau européen, les colonies d’oiseaux se retrouvent amputées d’une bonne partie de leurs contingents.
M. Maouche