Depuis près de dix jours, les citoyens de la ville et même des villages de la commune et de toute la région commencent finalement à être servis en lait quotidiennement. D’ailleurs, ce produit ne se donne plus sous le manteau. Même si la distribution n’est pas rétablie à 100%, elle est tout de même estimée à plus de 70%. «Contrairement, aux deux mois précédents, ce début du mois de décembre a bien commencé aussi bien pour nous que pour les consommateurs. On est servis au moins trois fois par semaine bien que les quantités ne soient pas encore suffisantes. Mais avec une bonne gestion, on arrive tout de même à satisfaire un tant soit peu notre clientèle», nous dira à ce sujet un commerçant du centre-ville. Cela est valable même pour les communes environnantes à savoir Frikat, Aït Yahia Moussa et Tizi-Gheniff. Pour cette dernière localité le manque n’est pas assez grand car des distributeurs arrivant de Bordj Menaiel assurent une partie de la distribution. On croit savoir à ce propos que la laiterie de Draâ Ben Khedda a repris normalement sa production. Il faut dire que les distributeurs avaient observé un sit-in devant cette laiterie pour exiger des responsables la mise en service de cette entreprise car leur activité était menacée. Selon des observateurs de cette scène, on a appris qu’un cahier de charges a été ficelé pour réguler l’importation de la poudre de lait par des investisseurs privés. D’autre part, notons que le lait en poudre avait subi des augmentations inattendues par tous. Un paquet de lait a subi une hausse, variant entre 30 et 50 DA. Cela a été justifié par la demande qui avait vite dépassé l’offre. Cette pénurie sera-t-elle mise dans le registre des oubliettes? S‘interroge-t-on.
A. O.