Depuis mercredi dernier, une vague de froid sévit sur tous les villages du sud de la wilaya. D’agouni Gueghrane en passant par Ath Kouffi jusqu’à Tazrout, Hennia, Ath Ali et Ath Boumaâza dans la région de Draâ El-Mizan, les habitants grelottent de froid. Tous les villages qui se nichent au pied du majestueux Djurdjura sont recouverts de leur manteau blanc.
Les températures ont baissé en dessous de zéro. Alors que dans la nuit de mercredi, c’est sous un manteau blanc dépassant les vingt centimètres que les villages se sont réveillés jeudi matin. Les routes menant vers le col de Tizi Larbaâ et Tazrout sont devenues très difficiles à la circulation. A Ath Boumaâza, à quelque dix-sept kilomètres au sud-est du chef-lieu de Frikat, la route était fermée à la circulation.
Cela a provoqué un isolement, mais inégalable à celui de 2005. “Heureusement, que nous avons fait nos provisions notamment en matière de bois de chauffage. Chacun de nous garde la détresse de 2005. Ici, on ne parle pas encore de gaz naturel. On se contente de bonbonnes de gaz, mais celles-ci commencent à manquer», nous a dit un habitant d’Ath Boumaâza.
Ces neiges ont empêché même les citoyens de certains villages de ce versant sud connu pour la célébration de l’Achoura aux zaouias importantes tel Ath Houalhadj ou encore Cheurfa à fêter cette occasion. A Draâ El-Mizan-ville, la station Naftal est prise d’assaut par les citoyens de haute montagne venus pour s’approvisionner en gaz butane. “A voir ce froid, nous avons peur d’être pris au dépourvu comme en 2005. Il vaut mieux avoir quelques bouteilles de gaz de côté que de souffrir dans le froid», nous a dit, un commerçant d’Ath H’Niche, sur les hauteurs de Draâ El-Mizan. On ne peut encore oublier les prix de certains fruits et légumes qui ont subi une hausse. Dès mercredi matin, la pomme de terre est passée de trente à quarante-cinq dinars, le chou-fleur affiché à cinquante voire soixante dinars le kilo, et les haricots verts à cent vingt dinars, mais l’affluence est constatée chez les magasins d’alimentation générale où les légumes secs jouent la vedette en cette saison en dépit de leur cherté. En tout cas, la situation n’est pas assez alarmante surtout qu’hier vendredi, les températures ont quelque peu commencé à grimper et que la météo a annoncé une amélioration durant les jours à venir.
De leur côté les autorités locales et les services des travaux publics renforcés en matériel ont pris toutes les dispositions nécessaires pour y intervenir.
Amar Ouramdane