Nna Tassadit, une vieille femme de près de 80 ans, a pour habitude de vivre dans les ruelles de Maâtkas. En hiver comme en été elle n’a de toit que les étoiles. Elle se nourrit et s’habille grâce à la générosité des Maâtkis. Les âmes charitables ne l’oublient jamais. Chaque vendredi, elle bénéficie d’un bain et de vêtements propres. Les autorités locales lui ont même construit une chambre pour qu’elle y vive. Hélas, l’appel de la nature est plus fort. Elle a préféré les abris bus du chef-lieu. Certain disent qu’elle est malade et d’autres pensent le contraire. La dernière tempête de neige a failli avoir raison d’elle. Le froid et sans doute la faim l’ont clouée au sol. Elle a été retrouvée dans un état critique. Elle aurait même perdu conscience. Le P/APC, questionné à son sujet, nous révélera : «Nous l’avons retrouvée très souffrante. Nous avons immédiatement appelé la protection civile qui l’a évacuée dans un premier temps à la polyclinique de Souk el Tenine pour les soins d’urgence. Comme son cas est jugé critique, elle a été évacuée à l’hôpital fernane Hanafi de Oued Aïssi». Nous ne savons toujours pas si la pauvre SDF est hors de danger. Un cas qui doit relancer le débat sur la création d’une maison rahma dans la région du sud de la wilaya au moins. Car beaucoup de malades et de sans domicile fixe ne survivent que grâce à la générosité des citoyens.
H. T.
