La décision du Japon de puiser dans ses réserves stratégiques et les nouvelles sur l’amélioration des infrastructures dans le golfe du Mexique, ont eu un effet baissier sur les cours du pétrole. Mais pas sur tous les marchés. Hier matin, les cours évoluaient sous les 67 USD à New York, où le baril de « Light Sweet Crude » pour livraison en octobre était coté à 66,78 USD, soit un recul de 79 centimes par rapport à son cours de clôture de vendredi dernier, loin derrière son record historique de mardi, rapporte l’AFP dans sa dernière dépêche. Mais le cours sur le marché londonien a rebondi après avoir enregistré une baisse. Lundi à Londres, les cours de Brent (variété proche du Sahara Blend algérien) ont perdu 1,15 dollar à la clôture, réagissant aux informations faisant état de promesses d’aides en produits pétroliers en faveur des Etats-Unis par les pays développés, mais aussi à la décision de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) de puiser dans ses réserves stratégiques. Ils se sont quelque peu rattrapés hier matin, en prenant 24 centimes à 65,09 USD. « Des nouvelles anecdotiques sur la réouverture et la remise en route de certaines raffineries qui avaient fermé après Katrina, ainsi que la libération de réserves par le Japon ont vu les cours décliner pendant les échanges électroniques américains », ont résumé les économistes de la banque ABN Amro, cités par l’AFP. La remise en état des infrastructures progressait dans le golfe du Mexique, où 69,57% de la production normale de pétrole brut restait arrêtée lundi, soit un net progrès par rapport à samedi. Par ailleurs, le Japon a annoncé mardi qu’il allait prélever 7,3 millions de barils dans les réserves pétrolières stratégiques de son secteur privé et les mettre sur le marché pour calmer la crise pétrolière. Par ailleurs, il est à rappeler que les 26 pays membres de l’AIE, dont les USA, mettront à disposition du marché 2 millions de barils par jour sur une période initiale de 30 jours, soit 60 millions de barils. Les monarchies pétrolières du Golfe se sont également mises de la partie. Le Koweït a annoncé une aide de 500 millions de dollars sous la forme de produits pétroliers et le Qatar un don de 100 millions de dollars. « L’Europe et le Japon ont des stocks d’essence, un produit actuellement très recherché, tandis que le gouvernement américain n’a que du pétrole brut et une très petite quantité de fioul de chauffage », observe un analyste cité par l’AFP.
Elias Ben