L’agence postale du chef-lieu de la daïra de Boghni connaît ces jours-ci une grande pression en raison de l’affluence record des prestataires, notamment les détenteurs d’un chèque postal, sur le centre payeur de cet établissement public.
En effet, le manque de liquidités aidant, plus particulièrement dans les communes rurales avoisinantes et même les deux chefs-lieux de daïra limitrophes (Draâ El Mizan et Ouadhias), les usagers continuent à se bousculer chaque jour devant la porte d’entrée de la poste, un édifice idéalement situé pour recevoir les usagers. Juste à côté à l’extérieur, le distributeur de billets est aussi envahi par une foule nettement moins organisée que celle qui observe une attente pouvant durer plus de 3 heures pour prétendre arriver au guichet. Il faut dire qu’il est difficile de gérer cette affluence qui a pour origine le dysfonctionnement enregistré dans presque tous les centres payeurs du sud de la wilaya l’orsqu’il s’agit de les approvisionner en argent liquide. Cet état de fait qui n’arrange ni les préposés aux guichets et encore moins les prestataires ne peut plus durer, au risque de considérer que seule l’agence postale de Boghni est à même de s’assurer une disponibilité constante de liquidités, d’où cette question que se posent les détenteurs des comptes CCP sur le rôle que jouent les autres receveurs pour assurer un service de payement régulier. Certains peuvent expliquer que la poste de Boghni peut être approvisionnée en argent assez facilement, du fait qu’elle bénéficie d’un dépôt quotidien émanant d’organismes financiers. A ce sujet, même les autres centres urbains de la région peuvent recourir à cette forme d’organisation pour s’assurer des fonds, sinon il faut que des solutions soient trouvées pour avoir de quoi payer les gens, résignés à chercher à chaque fois le meilleur moyen de retirer de l’argent en sacrifiant parfois une journée entière pour y parvenir.
M. Haddadi