Le scandale !

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Deux services publics des plus névralgiques appelés à assurer une couverture d’une population estimée à 14 000 habitants sont regroupés depuis le début du mois dans un local composé de 2 pièces de 03x03m. Il s’agit de l’unité de soin de ce gros faubourg, l’un des plus importants centres urbains de la daïra de M’Chedallah après Takerboust qui a été recasé dans l’antenne administrative (état civil), et cela en raison de travaux de réaménagement sur cette structure relevant de l’EPSP d’Ahnif dont le délai de réalisation du projet est de 04 mois. C’est du moins ce que nous apprend la directrice de l’EPSP rencontrée à l’EPH de M’Chedallah. Sollicité par des citoyens de Raffour, il nous a été donné de constater perplexes que ces deux services publics sont regroupés dans un local qui ressemble beaucoup plus à un studio ou un pied-à-terre exigu aménagé par l’APC de M’Chedallah en antenne administrative. Pratiquement impossible de nous frayer un chemin dans l’étroit couloir pour arriver a l’arrière-salle où a été aménagée l’unité de soins, le local étant bondé de citoyens et citoyennes ayant besoin des services de l’un des deux organismes. Les carnets des soins se mêlent aux livrets de familles, les ordonnances aux fiches familiales, un méli-mélo qui donne le tournis aux femmes qui tiennent dans leurs girons des bébés de premier âge et qui se frayent difficilement un passage parmi des hommes en attente devant les guichets de l’antenne administrative. Ces deux services publics se ….paralysent mutuellement, faute d’espace, et se voient restreints à un service minimum. Aucun des équipements indispensables de l’unité de soins ne peut être utilisé tel que le fauteuil dentaire, le stérilisateur, entre autres, jusqu’aux consultations du médecin généraliste qui ont été réduites à l’extrême minimum. Les seules prestations que peut assurer ce service sont les injections, vaccins et pansements, et encore dans des conditions loin d’être appropriées, à commencer par l’obligatoire hygiène qui fait défaut. Le chirurgien dentiste a du être provisoirement affecté dans une autre unité de soins. Du coté de l’état civil, on apprend que le service le plus sollicité soit celui de la légalisation, est aussi à l’arrêt. Ces deux services publics qui reçoivent une moyenne de 40 citoyens par jour chacun, continueront ainsi à tourner au ralentit jusqu’à ce que les travaux de réaménagement soient menés à terme au niveau de l’unité de soins dans 4 mois, selon le cahier des charges et encore faudrait-il qu’il soit respecté. En nous rendant sur les lieux en compagnie de quelques représentants du mouvement associatif de Raffour, mercredi dernier aux environs de 10h du matin, nous avions constaté que 2 ouvriers seulement interviennent sur ce projet, du moins lors de notre passage. Les deux ouvriers chargés de la première opération doivent, en premier lieu, procéder à la démolition des cloisons et murs de séparation de l’unité de soins. La directrice de l’EPSP nous explique cette improvisation du fait que le premier local qui a été dégagé pour son utilisation étant la maison du Aarch. Un endroit qui n’a pu malheureusement être occupé en raison de sa réquisition par le comité du même Aarch pour la célébration de la fête de l’Achoura par une grandiose Thimechret.

Oulaid Soualah

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