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M’Kira : Un nouveau cyber à Tighilt-Oukerrouche

Les jeunes des villages de Talazizt, Mahnouche, Iamourène, Imlikchène ainsi que ceux de tous les hameaux d’Azazna relevant de la localité de Timezrit (Boumerdès), ont été unanimes pour saluer l’ouverture d’un cybercafé à Tighilt-Oukerrouche, plus précisément à côté du stade communal, sur le CW 107 au début de cette semaine.

En effet, le local aménagé se trouve à côté du café maure que fréquentent tous les citoyens de ces villages environnants avec cette particularité que les vieux et les jeunes donc, parents et progénitures, ne se rencontrent pas aux mêmes heures, chaque tranche d’âge ayant son créneau horaire. «Ici, c’est toutes les familles qui se rencontrent et ces dernières ont toutes des liens séculaires entre elles», nous déclare le gérant du nouveau cyber tout heureux de nous présenter son nouveau matériel composé d’une douzaine de micros avec des écrans plats ainsi que le mobilier flambant neuf tandis que la connexion est excellente. «Comme les temps ont beaucoup changé plusieurs personnes âgées, des notables de nos villages ont d’ores et déjà demandé l’installation d’une autre entrée pour permettre aux nombreuses filles, plus particulièrement les universitaires, les étudiantes et autres lycéennes de venir. C’est ce que nous essayerons de faire bientôt», ajoute encore notre interlocuteur. Par ailleurs, les quelques vieux rencontrés n’ont pas hésité à nous faire part de leur joie de vivre ces changements positifs qui viennent égayer leur vie à son crépuscule. «C’est vrai que Tighilt-Oukerrouche a été la capitale de tous les Ifflissène Umellil qu’on domine d’ailleurs. Elle est située à un point stratégique. La preuve c’est qu’il y avait là un marché hebdomadaire, Souk Lakhmis, que le colonialisme a interdit soit en 1856-1858 ou en 1871 après l’insurrection d’El Mokrani, comme il y avait une huilerie, un café et une épicerie, ce qui était vraiment le summum pour un village kabyle, ce qui démontre son importance», nous confie Aami Amar qui se fit un grand honneur de nous montrer le cabinet du médecin, un enfant du village qui, par son installation dans cette partie de M’Kira a gagné surtout des milliards de bénédictions. Avant de nous quitter, les vieux villageois ont émis le vœu pour la reprise de l’animation au niveau du stade où les couleurs locales ont été mises dans le placard, cette année, tout en regardant malicieusement en direction des jeunes qui nous entouraient.

Essaid N’Ait Kaci

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