L’école d’informatique des handicapés moteurs de la daïra d’Akbou est aux prises avec une carence d’encadrement, qui rend aléatoire la poursuite des programmes d’enseignement.
«Nous avons commencé à pâtir de cet écueil dès le départ, ce qui nous a contraints à repousser à plusieurs reprises l’ouverture de cette école», se remémore Kamel Issediken, le président de l’association «espoir», qui a en charge le fonctionnement de cet établissement. «Pourtant, soutient-il, la direction de l’action sociale nous a affecté plusieurs contingents d’enseignants, mais ces derniers ne se sont paradoxalement pas manifestés à temps, tandis que certains n’ont jamais donné signe de vie». Après plusieurs ratés donc, les cours ont démarré laborieusement certes, mais ils ont quand même démarré. «Notre premier souci était d’exploiter à bon escient le local que nous avions acquis au quartier Sidi Ali et l’équipement informatique y afférent», nous dira notre interlocuteur, selon lequel le local en question et un lot de 10 micro ordinateurs ont été octroyés à l’association par la direction de la jeunesse et des sports, dans le cadre des équipements socioculturels intégrés aux projets immobiliers. Pour l’heure, l’école tourne avec un seul enseignant affecté dans le cadre du pré emploi. «Nous avions deux enseignants, mais il y a un contrat qui a déjà expiré alors que celui de l’enseignant actuellement en poste arrive à échéance le mois de février prochain», nous explique M. Issediken. «Nous avons besoin d’au moins trois enseignants pour assurer l’encadrement des deux groupes de stagiaires», affirme-t-il. L’incertitude plane donc sur l’avenir de cet établissement, qui accueille prioritairement et à titre gracieux les handicapés mais aussi toute personne désirant apprendre l’informatique, contre la modique somme de 1200 dinars par mois. M. Issediken soulève un autre problème en rapport avec le manque de moyens de transport pour acheminer les handicapés. «Les infortunés handicapés se débrouillent comme ils peuvent en empruntant les navettes de transport public, mais vous convenez que c’est loin d’être évident», se plaint le président de l’association, qui soutient avoir saisi vainement toutes les autorités sur ce problème.
N. Maouche
